Il collabore également à de nombreux périodiques républicains et laïcs : L’Action, L’Homme libre, le Quotidien, La Lumière, La République, L’Œuvre, L’Éveil des Peuples ou encore Regards, contribuant au lancement de certains d'entre eux[4].
En 1940, il déplore l’armistice, qu’il perçoit comme une trahison. Rapidement révoqué par le régime de Vichy, il rejoint la résistance en 1942 dans la région lyonnaise. Membre du mouvement « Franc-Tireur », il partage, en dépit de son âge, le travail et les risques de la clandestinité[4].
Albert Bayet milite sa vie durant en faveur d'un idéal républicain se rattachant à la tradition radicale, jacobine et laïque. Convaincu dans les années 1920 de la défense de la paix par la coopération économique internationale, il défend la réconciliation franco-allemande par l’annulation des dettes et l’extension des compétences de la puissance publique dans le domaine économique[4].
Comme de nombreux socialistes, il incarne sur la question coloniale une tendance favorable à la « mission civilisatrice » de l'Empire colonial français. Hostile au rejet global de la colonisation et à la possibilité d'une certaine auto-détermination pour les peuples indigènes, il pense au contraire qu'il est du devoir des puissances coloniales de civiliser les indigènes jusqu'au moment où ceux-ci seront capables d'exercer leurs droits humains[5].
Devenu dans l'après-guerre président de la Fédération nationale de la presse française, il souhaite faire adopter un « projet de déclaration des droits et devoirs de la presse libre » : « La presse n'est pas un instrument de profit commercial. C'est un instrument de culture. Sa mission est de donner des informations exactes, de défendre des idées, de servir la cause du progrès humain. La presse est libre lorsqu'elle ne dépend ni du gouvernement ni des puissances d'argent, mais de la seule conscience des journalistes et des lecteurs[6]. »
Ouvrages
Les Écrivains politiques du XVIIIe siècle, extraits avec une introduction et des notes par Albert Bayet et François Albert, 1904.
La Morale scientifique, essai sur les applications morales des sciences sociologiques, 1905.
L'Idée de Bien, essai sur le principe de l'art moral rationnel, 1908.
Les Idées mortes, 1908.
Le Mirage de la vertu, 1912.
La Casuistique chrétienne contemporaine, 1913.
Le Suicide et la Morale, 1922 ; 1975 ; 2007.
La Science des faits moraux, 1925.
Notre morale, 1926.
Les Morales de l'Évangile, 1927.
Le Livre de morale des écoles primaires. Cours moyen et supérieur, 1928.
Les Provinciales de Pascal, 1929.
Histoire de la morale en France, 2 vol., 1930-1931.