Bénévole pour le compte de Médecins sans frontières (1985-1988)[4], en 1993, il en devient pour deux ans le premier secrétaire général. Cette organisation non gouvernementale (ONG). lui demande de démissionner le 22 mars 1995 avec effet immédiat à la suite de sa décision de se lancer dans la vie politique belge, en précisant que ses thèses ne peuvent en aucun cas engager MSF[4],[5].
Il s'installe en politique au PRL sous la présidence de Jean Gol. Devenu polémiste, il écrit de nombreux pamphlets et alimente des blogs ainsi que le site français Figarovox[6].
En 1995, il est élu sénateur au Parlement belge. Après l'avoir initiée, il est secrétaire de la Commission spéciale du Sénat belge sur les événements du Rwanda en 1994 (1997).
En 1999, il en est nommé premier vice-président de la Commission des Affaires étrangères.
En 2003, il est élu sénateur pour le collège électoral francophone.
En 2009, il est élu au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale et au Parlement de la Communauté française de Belgique (Fédération Wallonie-Bruxelles, qui représente les francophones de Belgique). Il siège au bureau du Parlement dont il est le secrétaire.
Il est réélu à ces deux Parlements à la suite des élections du et redevient sénateur.
En 2014, il devient Vice-Président de la délégation belge de l'Union interparlementaire[8]. Il est nommé Rapporteur quelques mois plus tard sur le thème de la protection durable du patrimoine culturel matériel et immatériel de l'humanité contre la destruction et la dégradation.
Il est également vice-président de la délégation belge de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe[9] au sein du Groupe ALDE. En , il est nommé Président de la Commission des questions juridiques et des droits de l'Homme.
Mis en cause par la presse pour des liens présumés avec l'Azerbaïdjan, Alain Destexhe annonce le sa démission de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe pour laquelle il a finalisé un rapport sur le respect des droits de l'homme dans ce pays[10],[11]. Bien qu'il ait toujours nié, il est suspecté d'avoir écrit un rapport favorable au sujet des élections en Azerbaïdjan, contre rémunération[12]. L'enquête anti-corruption au sein du Conseil de l'Europe terminée en conclut à un conflit d'intérêts dans le chef d'Alain Destexhe mais balaie les autres soupçons[13].
Dans ce cadre, il est interdit à vie du Conseil de l'Europe depuis de par la violation du code de conduite des parlementaires[14],[15],[16].
Écrits et prises de position
Destexhe se fait connaître d'abord comme membre d'une commission parlementaire sur le génocide du Rwanda, puis en 2000 dans les médias, lors d'une diffusion par l'émission Strip-tease à la RTBF, d'un reportage intitulé Délégation de très haut niveau qui retrace une mission parlementaire belge en Corée du Nord. Ce documentaire dénonce la situation dans ce pays dont on possède si peu d'images, mais aussi l'attitude et les positions de certains membres de cette délégation. On y voit notamment Destexhe marquer son mépris pour le régime en place, notamment face à un élu socialiste laudateur dudit régime[17].
En 2005, il publie Wallonie, la vérité des chiffres où il présente comme désastreuse la situation économique en Région wallonne.
En , il publie une lettre ouverte sur le site de La Libre Belgique dans laquelle il critique les prises de position et l'action de Bernard De Vos, délégué général aux droits de l'enfant, qui selon lui, n'aurait « de comptes à rendre à personne »[23]. Il reçoit sur le même site une réplique de la part de Matthieu Daele, président de la Commission jeunesse et aide à la jeunesse du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui rappelle que « le délégué général peut à tout moment être entendu par le Gouvernement ou le Parlement » et invite Destexhe à participer aux travaux de la commission[24].
En , Alain Destexhe publie un communiqué dénonçant une « explosion » de la criminalité à Bruxelles sur la base d'une compilation de diverses statistiques, intitulé Bruxelles, "Orange mécanique" ?[25]. La ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet, contestera rapidement non pas les chiffres cités, mais la méthode d'analyse jugée partisane[26]. Certains journalistes discuteront de manière plus complète les conclusions proposées par l'auteur[27].
En , à la suite de la présence de quatre députées voilées à une séance du Parlement turc, il s'offusque de cette première, en en attribuant l'origine à la députée belge Mahinur Özdemir, « première députée voilée à siéger dans un parlement européen, un acte qui a compté pour briser l'interdit en Turquie »[28].
En , il écrit un nouvel ouvrage, Avenir des régions - Croissance ou déclin, dans lequel il brosse un portrait de la situation économique des trois régions de Belgique. Après un diagnostic qui démontre une économie déplorable, il propose plusieurs recommandations afin d'améliorer la croissance.
De septembre à aujourd'hui, il écrit chaque semaine une chronique L'actualité vue de Belgique pour FigaroVox[30]. Il y aborde des thématiques qui lui tiennent fortement à cœur telles que les questions d'intégration ou l'enjeu de la surpopulation mondiale et partage son point de vue sur l'actualité française en faisant de nombreux parallèles avec la Belgique.
En 2018, il appelle le MR à se « droitiser » et à « suivre l'exemple de la N-VA »[31].
Début 2019, il publie un nouveau livre intitulé Immigration et intégration : Avant qu'il ne soit trop tard...[32]. Au-travers des 251 pages de cet ouvrage sont abordées diverses thématiques comme les « vrais » chiffres de l'immigration en Belgique, le regroupement familial, l'asile, les conséquences pour la société, l'islam, la nationalité belge ou encore l'intégration. Le livre vise tout particulièrement les politiques qui ont été menées à l'instigation d'hommes et de femmes politiques belges.
En , il annonce son départ[3] du Mouvement réformateur et forme son parti - provisoirement baptisé "Listes Destexhe" - inspiré de la N-VA (la revendication confédéraliste en moins). Début , il annonce le ralliement des conseillers communaux MR Aymeric de Lamotte et Victoria de Vigneral, de l'ex-échevine Sophie François, du député wallon indépendant André-Pierre Puget ainsi que de l'expert en terrorisme Claude Moniquet.
Le , les "Listes Destexhe" changent de nom pour devenir "Libéraux Démocrates"[33].
En janvier 2022, il rejoint l’équipe de campagne d’Éric Zemmour[34] et « est en charge de la coordination du courrier et d'autres missions'' »[35],[36].
Publications
Santé, médicaments et développement : Les soins primaires à l'épreuve des faits, Paris, Fondation Liberté sans frontières, , 271 p.
L'Humanitaire impossible, ou, Deux siècles d'ambiguïté, Paris, Éditions Dalloz Sirey, coll. « Le temps du monde », , 236 p. (ISBN978-2-200-21414-2)
Corée du Nord, voyage en dynastie totalitaire, Paris, L'Harmattan, , 105 p. (ISBN978-2-7475-1323-4)
L'École de l'échec : comment la reformer ? Du pédagogisme à la gouvernance, Marcinelles, Belgique, Éditions Cortex, coll. « La Noria », (ISBN978-2-8040-1932-7)