La Fage est né à Paris. En 1807 il devient enfant de chœur (donc membre de la maîtrise et du chœur d’adultes, alors à vocation plus ou moins professionnelle) de l'église Saint-Philippe-du-Roule. C’est là qu’il reçoit sa première éducation musicale. Sa famille voulait initialement le voir devenir prêtre catholique et pendant un temps il a fréquenté le séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet[1].
En 1830, La Fage revient à Paris pour devenir le maître de chœur de Saint-Étienne-du-Mont. Il retourna en Italie en 1833 où il est resté pendant trois ans. C'est durant ce séjour en Italie que sa femme et son fils sont morts de maladie. Toutefois, son séjour en Italie a été productif puisqu'il y a écrit les Essais de diphtérographie musicale[2] (publié à titre posthume en 1864), un ouvrage majeur sur l'histoire et la théorie de la musique ancienne. En 1836, il revient en France où il a travaillé comme professeur et musicologue. Il a fait plusieurs autres voyages en Italie, ainsi qu'en Allemagne, Angleterre et Espagne, au cours desquels il a étudié et copié de nombreux manuscrits. Il a écrit des articles pour plusieurs revues musicales et a publié plusieurs autres livres, dont son Histoire générale de la musique et de la danse en trois volumes qui est son œuvre la plus importante[1].
Joël-Marie Fauquet (direction) (préf. Joël-Marie Fauquet), Dictionnaire de la Musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , 1405 p. (ISBN2-213-59316-7), p. 655.
Yves Chartier, Adrien de La Fage, compositeur de musique religieuse et musicologue. Catalogue descriptif et analytique de son œuvre (à paraître en 2019).