Le chanoine Jean-Marie de La Mure, dans son Histoire du Forez (1674), rapporte les premiers éléments historiques.
L'histoire de La Bénisson-Dieu prend source lors de la fondation de l'abbaye le par Albéric, disciple de Bernard de Clairvaux. Le site présente alors les caractéristiques classiques pour la fondation d'une abbaye cistercienne. Une abbaye est érigée avec son église abbatiale.
Vers 1500, l'abbaye est gérée sous forme de commende et Pierre de La Fin lui adjoint un clocher fortifié ainsi qu'une flèche surplombant le chœur.
Le , l'abbaye d'hommes, ruinée par les guerres, devient une abbaye de femmes avec à sa tête Françoise de Nérestang, fille de Philibert de Nérestang, ancien ligueur, rallié antérieurement au roi Henri IV, assassiné en 1610. L'abbaye en ruine est alors restaurée, remaniée et dotée d'une chapelle baroque achevée en 1651. La communauté masculine s'établit à l'abbaye d'origine des sœurs cisterciennes, celle de Mègemont[4].
Sous la Révolution, l'abbaye ruinée est évacuée. Ses bâtiments sont vendus et les bâtiments conventuels sont démantelés pour servir de carrière de pierres. Quelques années plus tard, l'église est rachetée par les habitants et devient l'église paroissiale.
L'abbé Dard a écrit une histoire très complète de l'abbaye, publiée en 1880 et rééditée depuis[5].
Description
Guillaume Revel, dans son Armorial d'Auvergne, Forez et Bourbonnais, a représenté l'abbaye fortifiée. Sur le dessin, on peut voir la porte d'accès à l'abbaye protégée par un ensemble de fossés et de palissades. Ces éléments défensifs avaient pour but de compliquer la progression d'éventuels assaillants[6].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Clocher de l'église de l'abbaye de La Bénisson-Dieu.
Détail du porche de l'église de l'abbaye de La Bénisson-Dieu.
Détail des tuiles vernissées vues depuis le clocher.
Rosace destinée à éclairer l'entrée des moines pour la prière du matin.
1773-1789 : Marie II Marguerite-Thérèse de Jarente de Sénas
1789-1791 : Émilie-Thérèse de Saqui des Tourès
Source : Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastique
Notes et références
↑(la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 53.
↑Emma Bouvard 2016, Partie II : Les cadres territoriaux — Chapitre II. Géographie historique entre limes forézien et marges aquitaines — 1. La fabrique des pouvoirs en terres d’Auvergne et bourbonnaises, p. 341.
Bernard Peugniez, Routier cistercien : Abbayes et sites ; France - Belgique - Luxembourg - Suisse, Moisenay, Édition Gaud, coll. « Le monde cistercien », , 512 p. (ISBN2-84080-044-6, BNF37651963).
[Emma Bouvard 2016] Emmanuelle Marie Bouvard et Nicolas Reveyron (dir.), Empreintes monastiques en moyenne montagne du douzième siècle à l’actuel : Archéologie des espaces et des paysages cisterciens dans les anciens diocèses de Clermont et du Puy [Thèse de doctorat d’archéologie médiévale], Lyon, Université Lumière Lyon II, , 735 p..