L'abbaye Sainte-Catherine-du-Mont de Rouen, primitivement appelée monastère de la Sainte-Trinité du mont de Rouen, est un ancien monastère d'hommes bénédictin situé dans les environs de Rouen dans l'actuel département de la Seine-Maritime.
Deux autres édifices élevés sur la colline Sainte-Catherine durant la période médiévale sont le prieuré de Saint-Michel et le fort de Sainte-Catherine[1], qui ne doivent pas être confondus avec l'abbaye.
Le florissant monastère fonde bientôt lui-même plusieurs abbayes : celle de Saint-Pierre-sur-Dives, en 1043 ; celle du Tréport, en 1030 ; celle de Cormeilles, en 1053[7].
En 1045, son fondateur Gosselin, vicomte d'Arques, y devient moine[8]. Gautier Ier commence la construction d’une nouvelle église par le porche[8]. En 1118, Hugues de Gournay et Étienne d'Aumale, retranchés dans l’abbaye, y construisent un château, pour faire face aux partisans de Guillaume Cliton[note 1].
En 1130, le corps du fondateur Gosselin est transféré dans la nouvelle église, devant le grand autel[8]. En 1179, le corps de l'évêque Bonitus est translaté dans l'église du Mont, effectué par l'archevêque de Rouen Rotrou[8].
Le roi de France Louis le Hutin y vient en pèlerinage en 1314. La reine Marie, femme de Philippe le Hardi, y est déjà venue pour le même motif, le . Il est également visité en 1369, 1370 et 1377, par le roi Charles V, qui veut en être le bienfaiteur[7].
Dépendances
La liste des bénéfices de l'abbaye Sainte-Catherine donnés par dom Pommeraie témoigne qu'elle est richement dotée. Ces bénéfices comprennent six prieurés (parmi lesquels se trouvent celui de Sainte-Austreberthe de Pavilly et celui de Saint-Nicolas à Caudebec) ; vingt-cinq cures (parmi lesquelles Bois-Guillaume, Montville, Saint-Jacques et Saint-Rémy de Dieppe et Neufchâtel) du diocèse de Rouen) ; deux prieurés dans le diocèse d'Évreux ; deux cures dans celui de Lisieux et un prieuré dans celui de Beauvais.
Le prieuré de Saint-Aubin des Fresnes, fondation du XIe siècle (territoire contemporain d'Amfreville-la-Campagne).
Isembert[note 2]. Il a pour élève Nicolas, futur abbé de Saint-Ouen.
Raynier (1054-1078)
Gautier Ier[note 3] (1078-1120), moine chantre à Saint-Wandrille ou moine de la Trinité-du-Mont.
Helyès (1120-1139)[note 4], moine de la Trinité, il en est le prieur avant son abbatiat. Aymard (moine en 1043), premier abbé de Saint-Pierre-sur-Dives
Gautier II (1139-1163), moine de la Trinité.
Hugues
Drogo
Guillaume d'Espreville
Roger (1196-1204)
Remy
c. 1212 : Raoul
Adam le Reclus
Robert
Richard
Guillaume de Nesle, moine du Bec, prieur d'Envermeu.
↑François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Editions PTC, (ISBN2-906258-84-9).
↑ ab et cJoseph Bunel et Albert Tougard, Géographie du département de la Seine-Inférieure. Arrondissement de Rouen, E. Cagniard, (ISBN2-86743-057-7).
↑ abc et dVéronique Gazeau, Normannia monastica: Prosopographie des abbés bénédictins (Xe et XIIe siècles), Publications du CRAHM, Caen, 2007, (ISBN978-2-902685-44-8)
↑Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 », Annales de Normandie, vol. 6, no 2, , p. 119–134 (DOI10.3406/annor.1956.4308, lire en ligne, consulté le ).
↑Auguste Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l'histoire du département de l'Eure: Recueillis et publiés sous les auspices du Conseil Général et de la Société Libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure par M. M. Leopold Delisle et Louis Passy. III, Aug. Hérissey, , 582 p., p. 504.
↑Pierre François Le Coq de Villeray, Abrégé de l'histoire ecclésiastique, civile et politique de la ville de Rouen, F. Oursel, , 599 p., p. 378.
Voir aussi
Bibliographie
Jean-François Pommeraye, Histoire de l'abbaye de la Très-Sainte-Trinité, dite depuis de Sainte-Catherine-du-Mont de Rouen, Richard Lallemant et Louis du Mesnil, Rouen, 1662, lire sur Google Livres