Janvier[1] : Hannon le Grand négocie la paix entre Carthage et Rome : abandon de l’Espagne, contrôle de la diplomatie, indemnité de guerre de 10 000 talents sur 50 ans, livraison de la flotte et des éléphants. Carthage renonce à l’ensemble de ses possessions et promet au roi de Numidie, Massinissa, toutes les terres ayant appartenu à ses ancêtres[2].
Printemps-été : le consul Publius Aelius combat les Boïens en Cisalpine. Il enrôle deux nouvelles légions confiées à son lieutenant Caius Ampius pour qu’il mène des opérations de pillage sur leur territoire. Durant l’été, alors qu’ils moissonnent près de Castrum Mutilum, forteresse près de Cesena, environ sept mille hommes et le préfet Caius Ampius lui-même tombent dans une embuscade et sont massacrés ; les survivants se réfugient auprès d’Aelius, alors en train de signer un traité avec les Ingauni en Ligurie[4].
Les Gaulois et les Ligures d’Italie du Nord, laissés à eux-mêmes par le départ d’Hannibal, poursuivent seuls la lutte pour l’indépendance. Rome soumet les Celtes de la vallée du Pô (201/196 av. J.-C.) et latinise la région. Les Ligures résistent farouchement pendant quarante ans, et Rome devra pour en venir à bout dévaster systématiquement la région et procéder à des transplantations en masse.
↑ a et bFrançois Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)