Cependant, l'empire ne tarde pas à s'affaiblir après la disparition d'Aurangzeb. En 1724, un fonctionnaire moghol, Asaf Jah, défit le gouverneur moghol des provinces méridionales de l'empire et s'établit à leur tête, se déclarant Nizam al-Mulk de Hyderabad, l'empereur, affaibli et occupé à lutter contre les Marathes, ne pouvant s'y opposer. En 1763, le nizam Ali Khan déplace la capitale de son État d'Aurangabad à Hyderabad.
De 1686 à 1757, l'influence de la France était très grande à Hyderabad. L'État princier était inclus parmi les États du Deccan sous influence Française. Le marquis de Bussy représentera le roi de France Louis XV. Les Français, battus en 1757 à la bataille de Plassey, face aux Britanniques, abandonnent toute revendication en Inde en 1763 par le traité de Paris, et les Britanniques deviennent dès lors influents à Hyderabad.
Hyderabad, un des États princiers les plus importants et les plus riches du Raj britannique, comme le prouve l'honneur de la salve de 21 coups réservée à son souverain par les Anglais, s'étendait sur 212 000 km2. À son apogée, durant les années 1930, le nizam était l'un des hommes les plus riches au monde, son palais employant quelque 11 000 domestiques.
Quand l'Inde devient indépendante le , le nizam`Othman `Alî Khân, de religion musulmane, refuse d'intégrer son État à l'Union indienne, bien que son territoire est entièrement enclavé, exigeant la création d'un État séparé — cette possibilité ayant été prévue par l'Indian Independence Act de 1947 — de 18 millions d'habitants, en très forte majorité hindous. Après une courte guerre — l'opération Polo du 13 au — les troupes de l'armée indienne s'emparent du Hyderabad qui devient l'année suivante un nouvel État de l'Inde. Plus tard le nizam a été nommé rajpramukh (gouverneur) du nouvel État selon un vote public ; il conserve cette fonction jusqu'en 1956, date à laquelle l'Etat d'Hyderabad est découpé en deux d'après les frontières linguistiques.