Cet article relate le parcours qui mena l'équipe d'Espagne de football a son premier titre mondial lors de la Coupe du monde de football 2010 organisée en Afrique du Sud du 11 juin au . Historiquement, c'est la seule équipe, avec l’Argentine en 2022, à avoir réussi à remporter le titre après avoir perdu son premier match, et c'est également l'équipe championne du monde à avoir inscrit le moins de buts dans le tournoi (seulement 8 buts en sept matchs).
À la Coupe des confédérations 2009, l'Espagne fait figure de favori avec le Brésil. Elle remporte sans difficulté le groupe A en battant ses trois adversaires, la Nouvelle-Zélande (5-0), l'Irak (1-0) et l'Afrique du Sud, pays hôte (2-0). En demi-finale, elle trébuche pourtant contre les États-Unis (0-2) et manque par la même occasion de battre le record d'invincibilité du Brésil (35 matches sans défaite) qu'elle venait d'égaler.
Cet échec en Coupe des confédérations n'est cependant pas de nature à remettre en cause la bonne dynamique de la sélection. Elle le prouve en réalisant une campagne éliminatoire pour la Coupe du monde 2010 exceptionnelle : 10 matches, 10 victoires, 28 buts marqués pour 5 encaissés. C'est la seule nation avec les Pays-Bas (mais qui eux figuraient un groupe de seulement 5 équipes contre 6 pour l'Espagne) à avoir réussi un tel parcours sans faute.
Le Vicente del Bosque donne la liste des 23 joueurs convoqués pour la Coupe du monde. Cette liste comporte un tiers de nouveaux joueurs par rapport à l'effectif qui a remporté l'Euro 2008. Le FC Barcelone est le club qui apporte le plus de joueurs (sept), tous titulaires dans le onze habituel, à l'exception de Víctor Valdés. Lors du premier match de la Roja au Mondial contre la Suisse, cette dernière crée la surprise en s'imposant 1-0 grâce à un but marqué en contre, les Espagnols, forts d'une possession de balle de 75 %, ne parvenant pas à concrétiser une seule de leurs nombreuses occasions. Cet échec d'entrée met l'Espagne sous pression avant d'affronter le Honduras et le Chili.
Le , la Roja se ressaisit et s'impose 2-0 face au Honduras (doublé de David Villa). Finalement elle termine à la première place de son groupe après sa victoire 2-1 face au Chili, Villa ouvrant la marque d'un lob de plus de 40 mètres.
En huitième de finale, elle se débarrasse difficilement du Portugal 1-0 dans le choc de la Péninsule Ibérique grâce au but de David Villa pourtant entaché d'une position de hors-jeu.
L'Espagne atteint pour la deuxième fois le dernier d'un Mondial après 1950, en battant une fois encore de justesse en quart de finale de solides paraguayens au terme d'un match rocambolesque : but du Paraguay refusé pour un hors-jeu inexistant, pénalty des Sud-Américains arrêté par Casillas et dans la minute qui suit, pénalty pour les Espagnols transformé puis refusé pour faute, retenté puis arrêté, et enfin, le but espagnol de David Villa qui tape sur les deux poteaux avant de rentrer. Le , c'est la même affiche que la finale du championnat d'Europe de football qui a eu lieu deux ans plus tôt, Allemagne-Espagne, avec le même résultat : victoire espagnole 1-0. Le but qui qualifie l'Espagne pour la finale est signé Carles Puyol à la 73e minute, de la tête sur corner.
Le , la finale sacrera un vainqueur inédit : c'est la première fois depuis 1978 qu'aucun des deux finalistes n'a encore jamais gagné le trophée. L'Espagne gagne la Coupe du monde 2010 en battant les Pays-Bas sur le score de 1 à 0, dans un match ponctué par un nombre record de 14 cartons jaunes décernés par l'arbitre anglais Howard Webb, dont 9 sanctionnant le jeu rugueux de l’équipe des Pays-Bas. Le but est marqué par Andrés Licops Iniesta lors de la prolongation, à la 116e minute. Les Néerlandais perdent pour la 3e fois en finale, tandis que les Espagnols remportent le titre mondial dès leur première finale. Pour la première fois dans l'histoire de la coupe du monde, une équipe européenne est sacrée sur le sol d'un autre continent (auparavant, seule l'équipe du Brésil, victorieuse en Suède en 1958 et au Japon en 2002, avait réussi cet exploit). L'Espagne remporte en outre le Prix du fair-play, Iker Casillas est désigné meilleur gardien, David Villa est co-meilleur buteur, Andrés Iniesta est élu meilleur joueur de la finale et six joueurs espagnols sont inclus dans l'équipe idéale de la FIFA : Xavi Hernández, Sergio Ramos, Carles Puyol en plus des trois joueurs déjà cités.
Cette victoire permet à l'Espagne de récupérer la première place du classement FIFA.
À la suite de son triomphe en Coupe du monde, l'équipe d'Espagne reçoit deux distinctions sportives internationales : le Prix Prince des Asturies en [1] et le Prix Laureus en .
Effectif
Le , la liste des joueurs espagnols retenus pour disputer l'épreuve est dévoilée[2]. Sélections arrêtées le . L'âge est calculé au début de la compétition, le .
L'Espagne s'impose au terme d'un match rocambolesque : but du Paraguay refusé pour hors-jeu, pénalty des Sud-américains arrêté par Casillas, pénalty espagnol transformé mais refusé pour faute, retenté puis arrêté, et enfin, le but espagnol, le seul du match, marqué à la suite d'un poteau sortant et qui tape sur les deux poteaux avant de franchir la ligne de but.