Les élections municipales françaises de 2020 à Metz visent à procéder au renouvellement du conseil municipal et du conseil métropolitain. Comme dans toutes les communes de 1 000 habitants et plus, les élections à Metz sont municipales et intercommunales. Chaque bulletin de vote comporte deux listes : une liste de candidats aux seules élections municipales et une liste de ceux également candidats au conseil métropolitain[1]. Le premier tour a lieu le . Le second tour, initialement prévu le suivant, est reporté au en raison de la pandémie de Covid-19.
Contexte
Les élections municipales de Metz se déroulent dans un cadre très particulier, puisqu'elles surviennent en pleine pandémie de Covid-19. D'autre part, le maire sortant Dominique Gros annonce ne pas se représenter après deux mandats sans proposer de successeur potentiel.
Ses deux derniers mandats ont vu une amélioration importante de l'offre de transport dans la métropole par la création du Mettis, deux lignes de BHNS reliant la ville de Woippy et l'île universitaire du Saulcy au quartier de Borny et à l'hôpital de Mercy. La question de la création ou non d'une troisième ligne ainsi que de son tracé doit être laissée à la majorité suivante.
Les critiques du maire lui reprochent notamment l'abandon des commerces du centre-ville au profit de centres commerciaux en ville (Muse) ou en périphérie (Waves à Moulins-lès-Metz), ainsi que la vente des deux cinémas de centre-ville au groupe Kinépolis[2], ou la construction d'un grand centre des congrès[3], notamment à cause de son coût important[4]. Un sentiment d'insécurité croissant et une augmentation de la dette de la ville sont aussi évoquées par l'opposition de droite[5].
Candidats
Parti socialiste
Dominique Gros, maire sortant membre du Parti socialiste, ne se représente pas. Une primaire interne organisée le désigne Thomas Scuderi comme tête de la liste socialiste face à Sébastien Koenig (soutenu par Gros) et Isabelle Kaucic. 129 votants au total participent à la primaire[6]. Thomas Scuderi souhaite mener une liste rassemblant la gauche mais sans alliance avec La République en marche[6].
Le , les instances nationales du Parti socialiste décident de "geler" l'investiture de Thomas Scuderi[7] à la demande de plusieurs "ténors" socialistes locaux[8].
Le , Jean-Michel Toulouze, adjoint au maire, se déclare candidat à la mairie de Metz. Il n'a alors pas l’investiture socialiste. Il meurt un mois plus tard, le [9].
Le , Thomas Scuderi annonce officiellement sa candidature, sans l'investiture socialiste[10]. Le , il dépose sa liste Metz en confiance sous l'étiquette Divers gauche[11].
Le , Christiane Pallez, ancienne élue socialiste, annonce sa candidature. Elle se retire le [12], alors que le PS national et Dominique Gros annoncent leurs soutiens officiels à la liste Unis pour Metz conduite par Xavier Bouvet[13],[14].
Pour la première fois depuis 1977, le PS ne présente pas de liste à l’élection municipale messine[12].
Le sénateur François Grosdidier est candidat à la mairie de Metz pour son parti, Les Républicains[24], dont il a obtenu l'investiture. Il a également le soutien du parti Les Centristes, présidé par Hervé Morin, et forme un binôme avec sa représentante locale, la députée européenne Nathalie Colin-Oesterlé. L'Union des démocrates et des écologistes[25] lui a apporté son soutien, par son représentant local Julien Vick, ainsi que l'Union républicaine lorraine, parti de l'ancien maire de Metz Jean-Marie Rausch, par son représentant le docteur Khalifé Khalifé. Ce dernier doit devenir premier adjoint au cas de victoire.
Richard Lioger, député de la troisième circonscription de la Moselle, se présente à l'investiture de La République en marche en [26]. En février de l'année suivante, c'est l'adjointe aux espaces verts et vice-présidente de Metz Métropole Béatrice Agamennone qui annonce sa candidature, avec son association Énergies pour Metz[27]. Le député de la Moselle obtient l’investiture LREM début octobre, étant préféré à Béatrice Agamennone, référente départementale du mouvement[28]. Celle-ci se déclare néanmoins candidate le , ce qui entraîne sa suspension de LREM[29]. Il reçoit le soutien du MoDem en [30] et du Mouvement radical en [31].