Pour un article plus général, voir Élections municipales de 2020 dans la Haute-Garonne.
Les élections municipales françaises de 2020 à Toulouse, comme dans le reste de la France, visent à procéder au renouvellement du conseil municipal de Toulouse et du conseil métropolitain. Comme dans toutes les communes de 1 000 habitants et plus, les élections à Toulouse sont municipales et intercommunales. Chaque bulletin de vote comporte deux listes : une liste de candidats aux seules élections municipales et une liste de ceux également candidats au conseil métropolitain[1]. Le premier tour a lieu le 15 mars 2020. Le second tour, initialement prévu le 22 mars suivant, est d'abord reporté sine die en raison de la pandémie de maladie à coronavirus, puis fixé au 28 juin 2020[2].
Après avoir annoncé sa candidature à sa réélection, le maire sortant Jean-Luc Moudenc reçoit le soutien de La République en marche en octobre 2019[3].
À gauche quatre listes sont constituées :
Le MoDem, s'estimant mal représenté sur la liste de Jean-Luc Moudenc, annonce le 19 décembre soutenir une liste derrière le dissident LREM Franck Biasotto, adjoint au maire sortant dans l'équipe municipale sortante. La liste est soutenue par le député MoDem Jean-Luc Lagleize[12].
La liste conduite par le maire sortant Jean-Luc Moudenc présente, en alliance avec les Républicains et une partie de la majorité présidentielle, un projet de continuité avec la campagne de 2014, dont un axe fort avait été le financement et la construction d'une troisième ligne de métro.
Une liste Debout la France portée par Francis Manaud concourt également. C'est la première fois que ce parti propose un candidat aux élections municipales à Toulouse[13].
L'extrême droite est représentée par Quentin Lamotte soutenu par le Rassemblement national et divers petits partis de droite[14],[15].
Quentin Charoy mène la liste Toulouse animaliste. Pour la première fois aux élections municipales, une liste complètement composée d'animalistes est présente. Elle est annoncée publiquement le vendredi 10 décembre.[réf. nécessaire]
Une liste de l'Union des démocrates musulmans français est également présente ; elle est dirigée par Peov Chankiry Duch[16].
N.B. :
N.B. : en gras sur fond coloré : le candidat arrivé en tête du sondage.
Du fait de l'épidémie de Covid-19, l'entre-deux tours est fortement rallongé. D'une durée classique d'une semaine pour les élections municipales, il dure 26 jours en 2020, entre la date limite du dépôt des listes en préfecture (le 2 juin) et le second tour (le 28 juin).
Arrivé en tête du premier tour, Jean-Luc Moudenc dépose la même liste pour le second tour.
Arrivé en tête des listes de gauche à l'issue du premier tour, Archipel Citoyen réussit l'union de la gauche autour de sa tête de liste avant le second tour. Ainsi, il fusionne très vite sa liste avec celle de Pierre Cohen, ancien maire de Toulouse affilié Génération.s (5,66 %) qui ne pouvait pas se maintenir. Six anciens colistiers rejoignent ainsi Archipel citoyen[20].
L'union avec la liste de Nadia Pellefigue, arrivée troisième et soutenue par le PS, PC, PRG, Occitanie Pais Nostre et des composantes de la société civile, est plus compliquée. Malgré la pression des appareils politiques appelant à l'union, des points de divergences apparaissaient entre les deux listes, en particulier sur la troisième ligne de métro ou bien la défense du projet de LGV Paris-Toulouse. De plus, Nadia Pellefique demande le soutien d'Archipel citoyen pour être élue à la tête de la présidence de la Toulouse Métropole. Face au refus d'Archipel citoyen de lui accorder cette place, la tête de liste socialiste, vice-présidente de la région Occitanie, se retire. Elle annonce toutefois qu'elle soutient la liste d'union des gauches et 12 de ses colistiers, essentiellement encartés, entrent dans la liste fusionnée. Ce soutien apparaît donc en demi-teinte pour Archipel citoyen[21].
Le second tour voit la victoire de Jean-Luc Moudenc alors que les sondages lui étaient défavorables et que la droite a perdu plusieurs grandes villes lors de ce scrutin.
Jean-Luc Moudenc est réélu maire de Toulouse le 3 juillet lors du premier conseil municipal de la mandature[24] avec 52 voix pour contre 16 contre et un blanc.