Élections législatives de 2024 en Polynésie française
Cet article ou cette section contient des informations sur des scrutins à venir.
Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les événements approchent. La dernière modification de cette page a été faite le 25 juin 2024 à 22:50.
Est élu au premier tour le candidat qui réunit la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal au quart des électeurs inscrits dans la circonscription, soit 25 %. Si aucun des candidats ne satisfait ces conditions, un second tour est organisé entre les candidats ayant réuni un nombre de voix au moins égal à un huitième des inscrits, soit 12,5 %. Les deux candidats arrivés en tête du 1er tour se maintiennent néanmoins par défaut si un seul ou aucun d'entre eux n'a atteint ce seuil. Au second tour, le candidat arrivé en tête est déclaré élu[5],[6].
Le seuil de qualification basé sur un pourcentage du total des inscrits et non des suffrages exprimés rend plus difficile l'accès au second tour lorsque l'abstention est élevée. Le système permet en revanche l'accès au second tour de plus de deux candidats si plusieurs d'entre eux franchissent le seuil de 12,5 % des inscrits. Les candidats en lice au second tour peuvent ainsi être trois, un cas de figure appelé « triangulaire ». Les second tours où s'affrontent quatre candidats, appelés « quadrangulaire » sont également possibles, mais beaucoup plus rares[4],[7].
Partis et nuances
Les résultats des élections sont publiés en France par le ministère de l'Intérieur, qui classe les partis en leur attribuant des nuances politiques. Ces dernières sont décidées par les préfets, qui les attribuent indifféremment de l'étiquette politique déclarée par les candidats, qui peut être celle d'un parti ou une candidature sans étiquette[8].
Tous les autres partis se voient attribuer l'une ou l'autre des nuances suivantes : EXG (extrême gauche), DVG (divers gauche), ECO (écologiste), REG (régionaliste), DVC (divers centre), DVD (divers droite), DSV (droite souverainiste) et EXD (extrême droite). Des partis comme Debout la France ou Lutte ouvrière ne disposent ainsi pas de nuances propres, et leurs résultats nationaux ne sont pas publiés séparément par le ministère, car mélangés avec d'autres partis (respectivement dans les nuances DSV et EXG)[11].
Campagne
Coalition autonomiste
À la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron le 9 juin 2024, les deux dirigeants autonomistes Gaston Flosse (Amuitahiraa o te nuna'a Maohi) et Édouard Fritch (Tapura Huiraatira) organisent une réunion le lendemain, le lundi 10 juin 2024. L'objectif est de parvenir à des candidatures autonomistes uniques sur les trois circonscriptions[12], un objectif soutenu par Teva Rohfritsch du Ia Ora te Nuna'a. Le jour même, l'ancien président autonomiste Édouard Fritch confirme également la construction d'une alliance avec A here ia Porinetia[13].
Cependant, les trois députés n’auraient pas tous confirmé leur souhait de se représenter et certains pourraient être écartés au profit de cadres du parti. Les noms de Moetai Brotherson et d’Oscar Temaru ont circulés pendant quelques jours[17]. Le 14 juin, le parti, après quelques jours d'hésitations et de divisions, confirme l'investiture des trois députés sortants[18]. Les indépendantistes, comme avec la NUPES, sont soutenus par le Nouveau Front populaire, tandis que le député sortant Tematai Le Gayic estime que le Tavini « porte la voix du Front populaire »[19].