Les élections à Djibouti permettent d'élire le président et les députés de l'Assemblée nationale.
Le président est élu au suffrage direct pour un mandat de cinq ans au scrutin majoritaire à deux tours[1].
Jusqu’en 2010, le président était élu pour deux mandats de six ans. La constitution a ensuite été modifiée, ce qui a supprimé la limitation des mandats et réduit le mandat à cinq ans[2].
Les première élections ont lieu le 16 mars 1946, pour l'élection de l'Assemblée du territoire. Elles ne se déroulent pas au suffrage universel, seuls les Français de statut métropolitain et des notables autochtones sont électeurs. Le suffrage ne devient officiellement universel qu'à partir de l'application de la loi cadre du 23 juin 1956.
Au moins jusqu'à l'indépendance, toutes les élections sont manipulées par l'administration, en particulier avec le contrôle des listes électorales et la pratique du vote collectif, par laquelle un notable vote pour tous ses affidés. Les déroulements des élections tenues depuis l'indépendance sont toujours contestées par l'opposition, qui les boycotte parfois pour cette raison. Ainsi, en 1992, il n’y aurait que 200 cartes d’électeurs à Tadjourah pour 14 000 habitants[3][source insuffisante].