L'État civil au Maroc est, de nos jours, régi par la loi no 37-99 relative à l'état civil, telle qu'adoptée par la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers du royaume sous le règne de Mohammed VI. Elle a été promulguée par le dahir no 1-02-239 du (qui définit les compétences des officiers d'état civil et la fonction des registres de l'état civil) et mise en application par le décret no 2-99-665 du (qui réglemente la fonction des officiers d'état civil) : le dahir a été contresigné par le Premier ministre alors en poste, Abderrahman Youssoufi, tandis que le décret, signé par ce dernier, a été contresigné par le ministre de l'Intérieur Driss Jettou.
Tous ces textes de base de l'état civil sont entrés en vigueur une fois parus dans le Bulletin officiel du Royaume du Maroc (BORM) no 5054 du [1],[2], et en 2004, après examen par le Conseil des ministres du , le décret no 2-04-331 du — publié dans le BORM no 5222 du 17 juin et signé par Driss Jettou (alors Premier ministre), avec le contreseing du ministre de l'Intérieur El Mostafa Sahel, du ministre de la Justice Mohamed Bouzoubaâ et du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Mohamed Benaïssa — a complété le décret no 2-99-665 pris pour l’application de la loi no 37-99[3].
L'origine de l'instauration de l'état civil moderne au Maroc remonte au temps du protectorat français (1912-1956) : dans un premier temps dévolu aux résidents français et étrangers (dahir du ), puis aux Marocains (dahir du )[4]. Après l'indépendance retrouvée, il fut développé, y compris dans les zones du pays ayant connu une « influence » autre que française[4].
↑Secrétariat général du gouvernement, Bulletin officiel no 5054, (ISSN0851-1217, lire en ligne [PDF]), p. 1193-1210
↑Secrétariat général du gouvernement, « Décret no 2-04-331 du 18 rabii II 1425 (7 juin 2004) complétant le décret no 2-99-665 du 2 chaabane 1423 (9 octobre 2002) pris pour l’application de la loi no 37-99 relative à l’état civil », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, , p. 904-905 (lire en ligne [PDF])
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
« Maroc : Les “Moulay” et “Sidi” ne seront pas interdits », Telquel, Casablanca, (lire en ligne)
Direction générale des collectivités locales, Textes de base de l'état civil : Bulletin officiel no 5054 du 2 ramadan 1422 (07-11-2002), Rabat, Wizārat al-Dākhiliyyah, al-Mudīriyah al-ʻĀmmah lil-Jamāʻāt al-Maḥalliyah, coll. « Publication du Centre de documentation des collectivités locales », , 35 p. (ISBN9981-155-37-3 et 9789981155374, OCLC228025385) [version française en ligne]
Direction de la statistique et Centre de recherche et d'études démographiques (Maroc), L'État civil : Source d'informations sur la population, Rabat, Centre de recherche et d'études démographiques, coll. « Études démographiques », , 285 p. (OCLC80372837)
Mohamed Aïssamoussa et Zahia Fellah (dir. M. Merland), « La réglementation du nom de famille au Maghreb » dans Le Nom arabe : Onomastique et Catalographie, Villeurbanne, École nationale supérieure de bibliothécaires (mémoire), 1978, 57 p. [lire en ligne], p. 26-29
Paul Decroux, « L'état civil au Maroc », Hespéris : Archives berbères et Bulletin de l'Institut des hautes études marocaines, Paris, Larose, t. XXXVII, , p. 237-288 (ISSN0399-0052, OCLC185643402)