Le parti prend principalement ses racines dans le débat (initié autour de 2014) entourant le projet de construction d'un nouveau lien autoroutier entre Québec et Lévis, en opposition à la modernisation du transport en commun à Québec. À l'approche des élections municipales de 2017, des voix s'élèvent contre le projet de service rapide par bus (SRB) proposé par le maire Régis Labeaume. Frédérick Têtu, un enseignant en philosophie, critique farouchement les initiatives visant à encourager des moyens de transport uniquement au détriment de l'automobile. Québec 21 (en référence aux 21 districts électoraux municipaux) est autorisé par le Directeur général des élections du Québec le [2]. Pour occuper le poste de chef du nouveau parti, Têtu approche Jean-François Gosselin, député de la vague adéquiste de 2007[3]. Têtu, de son côté, démissionne après une entrevue étriquée où, accusé d'être ivre, il a parlé du « câlisse de droit de vote »[4].
Durant la campagne électorale de 2017, Gosselin affirme clairement l'opposition de son parti aux projets de transport en commun des partis adverses. Il adopte cependant un ton moins tranché sur certains sujets, affirmant qu'il s'en remet aux scientifiques sur la question des changements climatiques[5]. Il critique aussi les augmentations de taxes pour les commerçants[6]. Le , le parti réussit à prendre deux districts de Beauport, auparavant représentés par des conseillers de l'Équipe Labeaume.
C’est Stevens Mélançon qui obtient le siège du district de la Chute-Montmorency-Seigneurial. Jean-François Gosselin termine 2e avec 27,6 % des voix, derrière Régis Labeaume (55,3 %). Il réussit à faire son entrée à l’hôtel de ville grâce à sa candidate, Nancy Piuze, qui lui cède son siège dans Sainte-Thérèse-de-Lisieux.
Nouvelle opposition à l'hôtel de ville
Puisque l'autre parti d'opposition, Démocratie Québec, n'a fait élire qu'un seul conseiller, Québec 21 est désigné en tant qu'opposition officielle au conseil municipal de Québec. Lorsque le maire Régis Labeaume annonce un projet de tramway pour 2026, Québec 21 délaisse sa position inflexible sur le transport en commun. Jean-François Gosselin propose même d'opter pour un métro[7],[8]Gosselin veut améliorer la réputation et la profondeur des idées du parti[9]. Québec 21 maintient toutefois un fort appui au projet autoroutier Québec-Lévis[10]. Lors de l'élection partielle du , il réussit à faire élire son candidat Patrick Paquet dans Neufchâtel-Lebourgneuf[11], portant à 3 le nombre de conseillers sous sa bannière.
Malgré ce succès, en , une guerre interne entre le chef Jean-François Gosselin et le conseil d'administration du parti éclate. Gosselin reproche des « dépenses douteuses sur le plan éthique » effectuées par des membres de la direction du parti[12]. D'un autre côté, des membres du parti veulent tenir un vote de confiance lors d'une assemblée générale extraordinaire, prévue le [13]. Six membres de l'exécutif du parti, dont le président Serge Marcotte et la directrice générale Nancy Piuze, démissionnent le [14].
Élections municipales de 2021
Le parti change son logo en .
En mai 2021, le chef de Québec 21 Jean-François Gosselin annonce officiellement la candidature de Patrick Paquet dans le district de Neufchâtel-Lebourgneuf en vue des prochaines élections municipales de 2021. Il annonce également la candidature de Stevens Mélançon dans le district de la Chute-Montmorency-Seigneurial. Avec cette annonce Québec 21 compte alors trois candidats[15].
Bianca Dusseault remportera pour la première fois ses élections dans le district de Val-Bélair.
Eric R. Mercier, élu dans le district des Monts à Charlesbourg. Il deviendra chef par intérim de Québec 21. Il promet de faire évoluer le parti, également de collaborer avec le nouveau maire Bruno Marchand, mais assure de le surveiller de très près[17].
À la fin novembre 2021, Québec 21 perd un de ses élus. Stevens Mélançon le conseiller du district de la Chute-Montmorency-Seigneurial quitte le parti et choisi de siéger comme indépendant. Il ne restera alors que par trois conseillers: le chef par intérim, Eric R. Mercier, l'ancien chef Jean-François Gosselin et la nouvelle élue Bianca Dussault[18].
Changement de nom pour Équipe Priorité Québec
En août 2022, Eric R. Mercier chef par intérim du parti politique annonce l’embauche de Patrick Paquet, ex-conseiller municipal et candidat déchu de Québec 21 aux élections municipales de 2021 comme conseiller spécial aux élus[19]. Mécontents de plusieurs décisions, les conseillers Jean-François Gosselin et Bianca Dussault quittent pour siéger comme indépendants. Le parti ne compte qu’un seul élu à l’hôtel de ville, soit Eric R. Mercier conseiller du district des Monts[20].
De nouveaux changements importants secouent le parti en novembre 2022. Le chef par intérim, Eric R. Mercier, cède sa place à Patrick Paquet en tant que chef par intérim du parti. De plus, il annonce le retour du conseiller du district de la Chute-Montmorency-Seigneurial Stevens Mélançon. Souhaitant apporter une nouvelle orientation et image, la formation politique annonce qu’elle est sur le point de changer de nom et de logo[21].
Le 5 décembre 2022 est présenté le changement de nom et de logo du parti. Le parti s'appelle Équipe Priorité Québec avec son nouveau chef par intérim Patrick Paquet depuis le 8 novembre 2022[22].