Il s'agit du premier long métrage de Tarek Boudali.
Synopsis
Yacine quitte son Maroc natal pour aller étudier l'architecture à Paris. Élève studieux, il ne se présente pourtant pas à son examen après une soirée trop arrosée. Désormais en situation irrégulière sur le sol français, Yacine vit de petits boulots non déclarés sur des chantiers de BTP. Il sauve cependant les apparences en faisant croire à sa famille, restée au pays, qu'il travaille comme architecte sur un gros projet.
Pour légaliser sa situation, il décide de se marier avec son meilleur ami et voisin, Fred. Ce dernier accepte, au grand désespoir de sa petite amie, Lisa, qui rêve de l'épouser malgré sa fainéantise et le fait qu'il soit au chômage. Après leur mariage, Fred et Yacine vont devoir trouver de nombreux stratagèmes pour M. Dussart, un inspecteur tenace voulant vérifier qu'il ne s'agit pas d'un mariage blanc[1].
L'histoire se complique encore plus quand Ima, la mère de Yacine, débarque en France quand elle apprend par inadvertance le mariage de son fils avec une certaine Frédérique. Yacine fait alors passer Lisa pour sa femme auprès d'Ima. Parallèlement, Yacine est embauché par son ancien camarade Stan qui dirige une entreprise d'architecture de high standing. Il se retrouve obligé de travailler avec Claire, son premier amour en France, à qui il a brisé le cœur en ne venant pas à la soirée de fin d'étude à cause d'un accident.
Avec Épouse-moi mon pote, initialement intitulé Mariage (blanc) pour tous, Tarek Boudali tourne son premier film en tant que réalisateur[2]. Au casting il nomme ses acolytes Philippe Lacheau[3] et Julien Arruti (équipe du film Babysitting).
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Sur Allociné, le film obtient une note de 3,2/5 de la part des spectateurs et de 2,2/5 de la part de la presse[10].
Critiques négatives
Lors de sa sortie, le film a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux et par la critique, l'accusant de véhiculer des stéréotypes homophobes, voire de promouvoir l'homophobie[11]. Dans Le Parisien, on peut notamment lire « en dépit de quelques situations amusantes, le film tombe parfois dans la vulgarité et ne brille pas par son habileté à épouser la cause homosexuelle »[12]. Plusieurs autres critiques parlent également d'homophobie et de stéréotypes embarrassants à propos du film. Le Nouvel Observateur évoque des « clichés éculés », et un récit où « l'homosexualité est clairement perçue ici comme une nébuleuse à part, antithétique de celui du monde hétéro, avec laquelle il s'agit au mieux de composer, mais dont les sujets sont paradoxalement capables de s'implanter partout, se glissant sous chaque slip ou derrière chaque visage ». Pour l'hebdomadaire, le film « véhicule ainsi l'idée que l'homosexualité s'implante par la pratique (en jouant au gay, on peut le devenir !) et se développe par capillarité »[13]. Libération parle d'une comédie « désolante », « bête, méchante, homophobe, sexiste »[14]. Le Monde parle d'un film de « l’ère Cyril Hanouna », « vulgaire et laid », « homophobe et misogyne »[15]. 20 minutes évoque lui aussi une représentation des homosexuels qui n’évite pas « les clichés ». Interrogé par le journal à propos du film, Didier Roth-Bettoni, auteur de l'essai L’Homosexualité au cinéma, déclare : « On en revient toujours à la caricature de l’homosexuel efféminé et obsédé sexuel. On peut rire de beaucoup de choses… quand c’est drôle ! Quand c’est simplement de la paresse intellectuelle et des clichés identiques à ceux d’il y a quarante ans, ce n’est pas amusant »[16].
En revanche, Télérama écrit que le film ne se moque pas des homosexuels mais des clichés que peuvent avoir certains hétérosexuels sur les gays[17].
Critiques positives
Certaines critiques sont cependant positives, à l'instar de celle parue dans Closer : « Une nouvelle fois réunie sous la direction de Tarek Boudali, la bande à Fifi signe une comédie efficace » tout en regrettant « un peu l'abus sur les clichés homo ». Pour Public, il s'agit de « la meilleure comédie de cette fin d'année ». Jean Serroy du Dauphiné libéré écrit quant à lui « sur un thème sérieux, une joyeuse et grosse rigolade, à prendre comme telle, sans en demander plus, mais en ne s’en amusant pas moins ». Dans L'Express, Christophe Carrière écrit qu'« on voit d'ici les ressorts de la comédie, mélange de Green Card et de La Cage aux folles. Rien de bien nouveau donc, mais assez plaisant car très bon esprit, avec un message évidemment positif, contrebalancé par de bonnes vannes politiquement incorrectes[18] ».
↑Marine Le Breton, « Le film "Épouse-moi mon pote" accusé de véhiculer des clichés sur l'homosexualité », Le HuffPost.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑P.V., « «Épouse-moi mon pote» : inégal », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )
↑Guillaume Loison, « "Epouse-moi mon pote", énième comédie qui rit des gays, mais pas avec eux », L'Obs, (lire en ligne)