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Fille de Jean-François Contat, soldat de la maréchaussée et marchand de bas privilégié et de Madeleine-Françoise Leroy, Émilie Contat était la sœur cadette de la célèbre actrice Louise Contat.
« Hier, un début qui n’avait pas été annoncé a causé une surprise agréable aux spectateurs. La demoiselle Mimi, très jeune sœur et élève de la demoiselle Contat, a débuté par le petit rôle, de Fanchette dans le Mariage de Figaro. Elle y a montré l’aptitude la plus décidée au talent de la comédie, et le public a paru la voir avec le plus grand intérêt. Si, comme il y a lieu de le croire, elle est destinée à avoir réellement du talent, le sort l’a doublement favorisée en la plaçant dans une école où elle trouvera si facilement le prétexte et l’exemple tout à la fois. »
En 1793, en même temps que sa sœur et de certains autres membres de la troupe du Théâtre de la Nation, elle fut arrêtée en application de la loi des suspects (17 septembre 1793), et emprisonnée à Sainte-Pélagie. Des dossiers égarés au moment où allait s’ouvrir leur procès, et surtout la chute de Robespierre, sauvèrent à temps de la guillotine les sœurs Contat.
Émilie Contat resta attachée à la Comédie Française pendant l’espace de trente-et-un ans, de 1784 à 1815, grâce à l’appui, sans doute naturel, mais quelquefois injuste, qu’elle trouva chez sa sœur, que sa brillante réputation rendait toute puissante. C’est notamment en 1785, à l’époque du début de la jeune Caroline Vanhove, que Louise Contat, qui redoutait pour sa sœur les succès de cette dangereuse rivale, se donna toutes les peines possibles pour l’empêcher de jouer à la Cour.
Pourtant "Contat cadette", ainsi qu'on l'appelait, sut aussi mettre en valeur sa spontanéité, surtout dans des rôles de soubrettes de comédie (les Dorine, Martine, Nicole de Molière ou Lisette de Marivaux), où elle fut appréciée sous l’Empire[2].
Elle eut plusieurs liaisons : la première avec Joseph Louis Philippe de Lichtenstein, un cadet de la famille princière, la seconde avec Jean Gabriel Rocques, dit le comte de Montgaillard, la troisième avec Marie-Bernard Chagot de Faÿs, fournisseur aux armées, qu'elle devait épouser en 1817, peu de temps avant la mort de celui-ci. Elle en eut trois enfants, Emile de Lichtenstein (1791-1855), officier sous l'Empire, Gabrielle de Montgaillard (née en 1793), qui épousa en 1818 le général Hurel, Céline Chagot de Faÿs (née en 1797), qui devait épouser la même année Antoine, comte Amelot, marquis de Chaillou[3].
Émilie Contat, se retira près de sa fille cadette à Nogent-sur-Vernisson, où elle mourut, très regrettée à cause de sa bienfaisance.
Edmond Denis de Manne, Frédéric Hillemacher, Galerie historique des portraits des comédiens de la troupe de Voltaire, Lyon, N. Scheuring, 1861, p. 311.
Émile Campardon, Les Comédiens du roi de la troupe française pendant les deux derniers siècles, Paris, H. Champion, 1879, p. 48.
↑Revue des comédiens, ou critique raisonnée de tous les acteurs ... par M. , vieux comédien, Paris, chez Favre, 1808, p. 79-84.
↑Lucien LACOUR, « Fils de prince, aide de camp du général Bertrand, demi-solde, enterré à Villedieu-sur-Indre : Émile de Lichtenstein (1791-1855). », Bulletin du Groupe d’Histoire et d’Archéologie de Buzançais, n° 47., , p. 91-103