Élève de Charles-François Daubigny, maître de l'école de Barbizon, et de Louis Arban[2],[3], Émile Mathon expose à Paris au Salon de 1868 à 1887. Il est remarqué au Salon de 1869 grâce à une nature morte. Durant sa carrière, il peint Paris et la Seine, des scènes champêtres et des vues maritimes — scènes de pêche, navires de guerre, vues de port —, la Normandie et les côtes de la Manche. Grand voyageur, notamment en Russie (1879), en Espagne (1882), à Alger avec son ami peintre fresquiste Tony Vergnolet (1842-1900) en 1891, et à Tunis (1891 et 1894), il en rapporte des œuvres très colorées au dessin rigoureux.
Dans ses scènes portuaires, il utilise essentiellement des formats panoramiques. Son œuvre restitue des vues anciennes, aujourd'hui disparues, des villes de Dieppe (quartier du Pollet) ou de Dunkerque. Il avait installé un atelier dans la villa du Plein-Air qu’il possédait à Dieppe[4].
Après avoir divorcé de sa première épouse, Mathon se remarie à Neuville-lès-Dieppe le 21 décembre 1886 avec Azoïne Célina Bormans[5].
Michel Faré, La Nature morte en France : son histoire et son évolution du XVIIe au XXe siècle, t. 1, Genève, P. Cailler, , 198 p., 24 cm (OCLC490325382, lire en ligne).
Françoise Dutour et Louis Le Roc’h Morgère, Images littorales du Calvados : de 1850 à 1920, de Morny à Proust, de Mozin à Prinet, Caen, Conseil général du Calvados, Direction des Archives départementales du Calvados, , 362 p., 25 cm (ISBN978-2-86014-034-8, OCLC214407416, lire en ligne).
Ambroise Milet, Catalogue du Musée de Dieppe : archéologie, histoire locale, beaux-arts. Musée Camille Saint-Saëns. Histoire naturelle, Dieppe, Georges Petit, , xvi-284 (OCLC26150982, lire en ligne).