Officiellement, les incidents font 70 morts[3]. Jeune Afrique du 18 janvier avance, d’après son décompte effectué dans les hôpitaux, le chiffre de 143 morts et d’un millier d’arrestations[3]. Paul Balta écrit dans Le Monde du 10 janvier : « Les habitants des ceintures rouges de Tunis et des grandes villes, souvent au-dessous du seuil de la pauvreté, qui rejoignent dans leur révolte les populations déshéritées du bled, ont manifesté leur colère plus violemment et en plus grand nombre que le 26 janvier 1978 »[3].
Commentaires
Mohamed Charfi estime le 27 janvier : « C’est une crise de société [...] Les transformations sociales n’ont pas été accompagnées de transformations politiques [...] d’où la rupture entre les transformations sociales permanentes et le gel politique qui est à l’origine des problèmes de la crise du régime »[3].
Mohsen Toumi déclare pour sa part : « Ceux que les communiqués officiels appellent des chômeurs, des oisifs, des éléments hostiles, c’est-à-dire les victimes du mal développement [...] se trouvent en rupture organique avec tout ce qui compose l’establishment, pouvoir et opposition légale confondus »[4].
Références
↑Sophie Chautard, Les dictateurs du XXe siècle, éd. Studyrama, Levallois-Perret, 2006, p. 169 (ISBN9782844727855).