Les races bovines italiennes sont aussi diverses que les terroirs de l'Italie, pays d'élevage.
L'Italie a été peuplée par l'arrivée de multiples populations ; chaque peuple a voyagé avec le bétail servant à la traction des charriots.
Les Romains étaient amateurs de fromages très variés, mais ils ont très vite adopté les fromages à pâte pressée découverts dans les Alpes. Produits par le peuple celte des Helvètes, ils constituaient une nourriture riche et facile à transporter et à conserver, pour expédier aux légions qui gardaient les frontières de l'empire.
Le transport sur les voies était très tributaire de la traction animale. Il existait une race bovine blanche de bonne puissance qui a donné la Chianina. De plus, ces animaux blancs étaient recherchés entre autres pour les sacrifices à Jupiter. Ils ont été introduits dans ce but en Espagne. (Blanca Cacereña).
À la suite de l'introduction de toutes ces races d'origine différente, le Moyen Âge a créé un gel de la situation. Les bovins voyagent peu dans un pays montagneux et l'élevage en autarcie presque complète a façonné des dizaines de variantes locales. Dans les Alpes, les races brune et Pie rouge des Montagnes font merveille ; dans les plaines, les podolica et chianina sont de bonnes races de trait, et dans les montagnes centrales et le sud du pays, des races issues du métissage de podolica et de brunes à robe fauve sont créées.
Les races du sud du pays, bien adaptées mais peu productives sont délaissées par la modernisation de l'agriculture. L'élevage intensif en plaine ferme les portes de la rentabilité aux races anciennes. Victimes de croisements non planifiés, elles se fondent dans une population qui ne sert que de support à des mâles reproducteurs à hautes performances.
Cet état de fait entraine la raréfaction des races locales. En 1985, l'État prend conscience de la richesse génétique de ce potentiel et crée le registro anagrafico delle populazioni bovini autochtone et gruppo etnici a limita diffusione (registre des races autochtones et groupes ethniques peu diffusés) Il va travailler à sauvegarder les races les plus menacées. Une liste est établie : Agerolese, Bianca val padana (Modenese), Burlina, Cabannina, Calvana, Cinisara, Garfagnina, Modicana, Mucca Pisana, Pezzata Rossa d'Oropa, Pinzgau, Pontremolese, Pustertaler, Reggiana, Sarda, Sardo-Modicana et Varzese. Elles vont bénéficier d'un programme ambitieux :