La première mention d’une église à Villeneuve-Saint-Georges remonte au IXe siècle. L’abbé Irminon évoque dans son Polyptyque une église « bien bâtie »[2],[3]. À partir du milieu du XIe siècle, l’édifice est une possession de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés[4]. C’est également au XIe siècle que des reliques de saint Georges, un chrétien mort en martyr à Cordoue, y sont déposées. Ces dernières avaient été transférées depuis l’Espagne au IXe siècle par un moine de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, Usuard[4]. À la suite de cet évènement, l’église est placée sous le vocable du saint.
La base du clocher, datée du XIe siècle, constitue la partie la plus ancienne de l’édifice actuel[5]. L’église est par la suite reconstruite au XIIIe siècle puis agrandie et transformée au cours des XVIe siècle et XVIIe siècle[6]. Elle reste la possession de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés jusqu’en 1791, au moment de la vente des biens nationaux[4].
Au cours du XIXe siècle, l’église est restaurée à trois reprises : en 1820-1822, 1863-1864 et 1867-1870. Ces trois campagnes modifient considérablement la structure architecturale et le décor intérieur de l’édifice[7].
La façade et les trois premières travées, à l’ouest, sont probablement du XVIe siècle. Les trois travées suivantes, à l’est, sont pour leur part datées du XIIIe siècle. Les voûtes de la nef et des bas-côtés, l’abside du chœur, les trois chapelles et la sacristie sont du XIXe siècle[9].
La façade de style Renaissance était ornée d’un ensemble de sculptures représentants la Vierge au centre, entourée de saint Simon, saint Jude, saint Pierre et saint Paul[10]. Apposée sur le socle d'une des statues aujourd'hui disparue, la date de 1549 permet de mieux situer cette phase de construction de l’église[11]. La façade était surmontée d’une statue de saint Georges, déposée en 1997[12].
Le clocher daterait pour sa partie inférieure du XIe siècle et pour sa partie supérieure du XVIIe siècle[13].
Un bas-relief en pierre orné de scènes de la vie de la Vierge, datant du XVIe siècle, fait l’objet d’un classement au titre objet des monuments historiques depuis le [15].
Une statue en bois représentant saint Georges terrassant le dragon, datant possiblement du XVIIe siècle, pourrait provenir de l’abbaye de Valloires[16].
La dalle funéraire en marbre noir de Jean Bachelier, « écuyer, juge et consul de la ville de Paris » décédé en 1688, et de son épouse Geneviève Marcadey, décédée en 1684, datant du XVIIIe siècle, fait l’objet d’un classement au titre objet des monuments historiques depuis le [17].
Le fauteuil de célébrant, accompagné de ses deux tabourets d'église, datant du XVIIIe siècle, font l’objet d’un classement au titre objet des monuments historiques depuis le [21].
Cloches
Des quatre cloches en bronze qui existaient à la Révolution ne reste que Georgette Marie Magdelaine, bénite en 1791[22]. Elle fait l’objet d’un classement au titre objet des monuments historiques depuis le [23].
↑Gruau 2003, p. 11. Selon JAVELLE 1938, p. 100, la statue de la Vierge était auparavant « placée à l’angle de la route de Montgeron et d’une ruelle séparant les communes de Villeneuve et de Vigneux (cet endroit en avait conservé le nom de « Champtier de la Vierge ») ».
↑Église Saint-Georges. Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), p. 4. L’œuvre a été installée tardivement selon JAVELLE 1938, p. 100-101 : « Enfin, sur le faîte du pignon, au lieu du personnage engoncé qui ne rappelle en aucune façon l’illustre officier supérieur des armées romaines qui versa son sang pour le Christ et que tous les cavaliers du monde revendiquent pour leur patron, se dressait une croix de fer d’un bien meilleur effet. »
↑Église Saint-Georges. Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), p. 2.
↑Notice no PM94000242, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture. Cette sculpture proviendrait d’une maison située au 54, rue de Paris selon la brochure réalisée par l'association des amis de l'église Saint-Georges, Église Saint-Georges. Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), p. 14.
↑Notice no PM94000240, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture. Ce bas-relief est daté de la seconde moitié du XIIIe siècle et aurait été trouvé dans une des chapelles de l’église en 1838 selon la brochure réalisée par l'association des amis de l'église Saint-Georges, Église Saint-Georges. Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), p. 8.
↑Notice no IM94000748, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture. Cette statue daterait du XVe siècle et aurait fait l’objet d’un classement au titre objet des monuments historiques en 1994 selon la brochure réalisée par l'association des amis de l'église Saint-Georges, Église Saint-Georges. Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), p. 10.
↑Notice no PM94000245, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture. Ces fonts baptismaux dateraient du XVIe siècle selon la brochure réalisée par l'association des amis de l'église Saint-Georges, Église Saint-Georges. Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), p. 14.
↑La Sauvegarde de l'art français, L'Adoration des mages de Jean-Baptiste Ourdy [1]
H.-V. et A. Dandrieux, Histoire de Villeneuve-Saint-Georges, Paris, Le livre d'histoire, coll. «Monographies des villes et villages de France», 2005 (1re éd. 1919), (ISBN978-2843735684), p. 81-82
Jean-Luc Flohic (dir.), Le patrimoine des communes du Val-de-Marne, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. «Le Patrimoine des Communes de France», 1993, (ISBN978-2908958942), p. 383-384
Pauline Gruau (dir. Dany Sandron), L’église Saint-Georges de Villeneuve-Saint-Georges. Étude et restitution des parties médiévales (mémoire de maîtrise en histoire de l’art), Paris, université Paris-Sorbonne, (lire en ligne).
Henri Javelle, Histoire de Villeneuve-Saint-Georges : Villeneuve-Saint-Georges à travers les âges. Promandes villeneuvoises, Avignon, Maison Aubanel Père, 1938, p. 95-112
Église Saint-Georges. Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), brochure réalisée par l'association des amis de l'église Saint-Georges