Kopal naît et grandit à Litomyšl, alors dans le royaume de Bohême (maintenant en République tchèque). Durant la Première Guerre mondiale, son père étant dans l'armée, il est accueilli à Jičín par son grand-père Josef Lelek, qui instille en lui le goût de la science. Après la guerre la famille revient à Litomyšl, puis déménage à Prague. À 14 ans il voit un homme qui offre, contre rémunération, des coups d’œil dans un télescope pour voir les taches solaires ; l'adolescent entreprend la construction de son propre télescope. Il devient bientôt membre de la Société astronomique tchèque. Il s'intéresse aux étoiles variables, dans la lignée de Vojtěch Šafařík(en). À 17 ans, il publie ses propres observations et un livre de vulgarisation. Il remplace František Nušl, qui ne pouvait se présenter pour donner une conférence ; c'est la première fois qu'il a l'occasion de parler de la passion de sa vie, les systèmes binaires rapprochés[2].
Après la guerre, Kopal rencontre Einstein[6]. Il se voit offrir un poste prestigieux à Prague, mais le coup de Prague se produit et Kopal prend plutôt la tête du département d'astronomie de l'université de Manchester ; il était devenu citoyen américain, mais il allait demeurer en Angleterre jusqu'à la fin de sa vie. En préparation au programme Apollo il cartographie la surface de la Lune à partir de l'observatoire du Pic du Midi de Bigorre. Il est jusqu'à sa mort éditeur en chef du journal Astrophysics and Space Science, poste qu'il occupe depuis la fondation du périodique. Il a également fondé les journaux Icarus et Moon (renommé Earth, Moon and Planets)[5].
Ses cendres sont dans la tombe Slavín du cimetière de Vyšehrad : « Naviguez d'après les étoiles, non d'après les feux de position des bateaux voisins[3]. »
Depuis longtemps grand admirateur de Jules Verne, qu'il avait connu dans la librairie municipale de sa ville natale, Kopal dispersa un jour un peu de poussière lunaire sur la tombe de l'écrivain[7].
Les publications de Kopal sont en anglais et en tchèque. Il a écrit environ 400 articles et à peu près 50 livres[3].
Publications
(en collaboration avec Robert E Marshak, Henry Norris Russell, Harlow Shapley et Jaakko Tuominen), « The internal constitution of the stars », dans Annals of the New York Academy of Sciences, vol. XLI, 1941[9].
An introduction to the study of eclipsing variables, Harvard University Press, Cambridge (MA), 1946.
Numerical Analysis, 1955.
Close binary systems, Chapman & Hall, London, 1959.
Physics and astronomy of the moon, Academic Press, New York, 1962 — Réédité en 1971.
(avec Josef Klepešta et Thomas W. Rockham) Photographic atlas of the moon, Academic Press, New York, 1965.
Zdeněk Kopal et Constantine L. Goudas (dir.), Measure of the Moon : proceedings of the Second International Conference on Selenodesy and Lunar Topography held in the University of Manchester, England May 30 – June 4, 1966.
Measure of the Moon, 1967.
The Moon, Dordrecht, Reidel, 1969.
Telescopes in space, Hart Publishers Co., New York, 1970.
A new photographic atlas of the moon, Hale, London, 1971.
Man and his universe, William Morrow, New York, 1972.
Mapping of the Moon 1974.
Zpráva o vesmíru, Prague, Mladá fronta, 1976.
Dynamics of close binary systems, Dordrecht, Reidel, 1978.
Language of stars – a discourse on the theory of the light changes eclipsing variables, Reidel, Dordrecht, 1979.
The realm of the terrestrial planets, John Wiley, New York, 1979.
Of stars and men : Reminiscences of an astronomer, Taylor & Francis, 1986, 486 p. — Autobiographie.
The Roche problem. The Roche problem and its significance for double-star astronomy, Kluwer, Dordrecht, 1989.
Mathematical theory of stellar eclipses, Kluwer, Dordrecht, 1990.
O hvězdách a lidech, Prague, Mladá fronta, 1991.
Astronomie v Čechách (L'astronomie en Bohème), allocution à Prague, le .
En ligne
« The Roche model and its applications to close binary systems », dans Advances in astronomy and astrophysics, vol. 9, (ISBN9780120032099, lire en ligne).
↑« Avez-vous travaillé sur la relativité générale à Prague, monsieur Einstein ? — Oui, je n'avais pas de travail administratif à faire. »Philipp Frank, successeur d'Einstein à Prague, est présent lors de la rencontre et raconte ensuite à Kopal qu'il doutait pouvoir prendre sa place d'Einstein : « Vous n'avez pas besoin d'être un vrai génie […], lui dit le doyen, seulement de faire le travail administratif. » (Les conversations sont résumées.) http://www.litomysl.cz/zdenekkopal/?lang=en&menu=b.