Ya Mustapha, parfois orthographié Ya Mustafa (en arabe : يا مصطفى) , et quelquefois nommée d'après son refrain Chéri je t'aime, chéri je t'adore, est une chanson égyptienne.
Histoire et style
Cette chanson porte la marque de la société cosmopolite de la ville d'Alexandrie, en Égypte, depuis l'ouverture du canal de Suez en 1869, jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Nasser. De nombreuses communautés y vivaient, soit d'origine européenne (Italiens, Grecs, Français, Levantins), soit issues des minorités égyptiennes (Juifs, Coptes). Ainsi, la musique de cette chanson est grecque, et les paroles françaises, italiennes et arabes. L'histoire se déroule dans le quartier européen de la rue Attarine[2],[3].
Chéri je t'aime chéri je t'adore,
come la salsa di pomodoro. (Comme la sauce tomate)
(bis)
Ya Mustafa, ya Mustafa (Ô, Mustapha, Ô, Mustapha)
Ana bahebbak, ya Mustafa (Je t'aime Mustapha)
Sabaa senin fel Attarin, (Sept ans rue Attarine)
Delwa'aty geina Chez Maxim (Maintenant, nous dînons chez Maxim's)
-1-
Taala Ya Mustafa, ya ibn El Sarhan (Viens Mustapha, ô fils d'El Sarhan)
Guib ta'mira agami we leff 'al giran (Apporte le pot de Narguilé et passe le à tes voisins.)
W amma yigi keifo keifo (Quand il se défonce)
Yeshrab ala keifo keifo (Il peut boire à volonté.)
-2-
Quand je t'ai vu sur le balcon
Tu m'as dit monte et ne fais pas d'façon.
(bis)
Chéri je t'aime chéri je t'adore,
come la salsa di pomodoro
(bis)
Ya Mustafa, ya Mustafa (Ô, Mustapha, Ô, Mustapha)
Ana bahebbak, ya Mustafa (Je t'aime Mustapha)
Sabaa senin fel Attarin, (Sept ans rue Attarine)
Delwa’aty geina Chez Maxim (Maintenant, nous dînons chez Maxim's)
-3-
Tu m'as allumé avec une allumette
Et tu m'as fait perdre la à tête
(bis)
Chéri je t'aime chéri je t'adore,
come la salsa di pomodoro (Comme la sauce tomate)
(bis)
Ya Mustafa, ya Mustafa
Ana bahebbak, ya Mustafa
Sabaa senin fel Attarin,
Delwa'aty geina Chez Maxim
Versions
Cette chanson a été interprétée par différents chanteurs
Elle peut être entendue dans plusieurs films égyptiens, tournés dans les années 1950 et 1960[5].
Dans les années 1950, elle fut popularisée en France par Dario Moreno, originaire de la communauté juive de Turquie.
Le chanteur égyptien Bob Azzam connut le succès en France, mais également au Royaume-Uni (il resta 14 semaines dans le UK Singles Chart et y atteignit la 23e place) et en Espagne (numéro 1 des charts en 1960), grâce à ce titre, en 1960: Mustapha.
En 1960 encore, le chanteur Pied-noir Alberto Staiffi(it) reprend à sa façon la chanson.
En Espagne, outre la version de Bob Azzam, celle de José Guardiola connut aussi un énorme succès, toujours en 1960.
Rudy Ventura, trompettiste catalan en a donné une version catalane, au début des années 1960, sous le titre Mustafà català[6].