Weinsheim est un quartier de la ville de Worms. Abritant 2 754 habitants[1], il est situé à quelque 4 km au sud-ouest du centre-ville. Autrefois village purement rural, c'est aujourd'hui une banlieue résidentielle proche de la ville.
Géographie
Weinsheim se trouve sur la rive sud de l'Eisbach, sur un versant fertile avec du lœssinterfluve. Depuis le début du XXe siècle, le village-rue s'est développé d'abord vers l'est et plus tard vers le nord, pour se rapprocher de Worms-Horchheim situé sur la rive nord de l'Eisbach. À l'est du centre du village se trouve un quartier nommé "Ostpreußensiedlung", établi après la Seconde Guerre mondiale pour des Heimatvertriebene[note 1].
Weinsheim est mentionné pour la première fois en 804 dans un document d'une donation à l'Abbaye de Fulda. À partir du XIVe siècle le village appartient, comme fief du diocèse de Worms, à la seigneurie Stauf (Herrschaft Stauf(de)[2]), puis, à partir de 1388 au comté de Sponheim et en 1393 au comté de Sarrebruck. En 1427 le diocèse de Worms et le comté de Sarrebruck se partagent la propriété de Weinsheim et de 8 autres villages. En 1683 puis en 1706, le comté de Sarrebruck étant devenu part du Palatinat du Rhin, il cède ses droits au diocèse de Worms qui devient ainsi le seul propriétaire de Weinsheim.
Weinsheim n'a un maire que depuis 1715 ; entre 1792 et 1831, le village est sous l'administration du village voisin Wiesoppenheim. Le , Weinsheim devient un quartier de Worms, avec les villages de Herrnsheim, Horchheim et Leiselheim.
Héraldique
Blasonnement : les armories de Weinsheim se dessinent sur un bouclier divisé en deux : en haut une clé dorée sur fond bleu et en dessous une grappe de raisin bleu avec des feuilles vertes sur fond or.
La clé dorée renvoie au blason du diocèse de Worms, propriétaire du village avant la Révolution française. La grappe de raisin forme des armes parlantes à partir du nom du village (en allemand : « Maison du vin ») et symbolise en même temps les vignes au sud du village et l'importance économique du vin pour le village.
La Foire de Weinsheim a lieu le deuxième week-end de septembre[3]. Avant 1990, la foire (nommée Kerb) suivait la règle Michel legt die Kerb et était donc fêtée le dimanche après la Saint-Michel (), étant le letzte Kerb im Eisbachtal (la dernière foire dans la vallée du Eisbach)[4].
Karl Johann Brilmayer, Rheinhessen in Vergangenheit und Gegenwart, Giessen, 1905, pages 455-456
Hermann Schmitt, Geschichte von Horchheim, Weinsheim und Wies-Oppenheim, Worms, 1910
Edmund Heuser, Horchheim - Weinsheim, Worms-Horchheim, 1978
Edmund Heuser, Heimatmuseum Worms-Weinsheim, Worms-Weinsheim, 1995
Edmund Heuser, Worms-Weinsheim Chronik, Worms-Weinsheim, 2004
Irene Spille, Stadt Worms, Kulturdenkmäler in Rheinland-Pfalz, vol. 10, Worms, 1992, pages 286-289
Mathilde Grünewald, Ursula Koch, éditeur: Mathilde Grünewald, Alfried Wieczorek, Worms und seine Stadtteile, Zwischen Römerzeit und Karl dem Großen, vol 1, Lindenberg im Allgäu, 2009 , pages 366-369
↑Après la guerre, les Allemands expulsés des pays de l'Est (maintenant devenus polonais ou russes) ont ainsi perdu leur Heimat. Ils ont émigré en grand nombre vers lAllemagne de l'Ouest, où les autorités ont créé des quartiers entiers pour les loger, p. ex. à Weinsheim le Ostpreußensiedlung (en français : colonie des Prusses orientaux).
↑Peter Reuter, Andrea Degünther, Christine v.Below: Eine Stadt und ihre Festkultur. Untersuchungen in Worms und seinen Stadtteilen, in: Herbert Schwedt (Hg.), Brauchforschung regional. Stuttgart 1989, S.227-249, darin S.242f.