Valeriu Marcu est né le à Bucarest. Son père, Samuel Marcu, fils d'un tailleur de Iași, est devenu ingénieur puis dirigeant de la filiale bucarestoise. Le caractère indépendant du jeune Valeriu s'est heurté tôt au caractère de son père soucieux de maintenir la sécurité d'une existence bourgeoise. Il fut envoyé dans un internat viennois , dont il fut renvoyé en 1915 par la police autrichienne après avoir inscrit sur un mur le slogan « Vive la France ! ». À Vienne, il prit contact avec des cercles radicaux de gauche, qu'il intensifia à Bucarest, où il connut le chef du parti socialiste Christian Rakovski, qui lui présenta Léon Trotski. En désespoir de cause, sa famille l'envoya faire ses études à Zurich, où, recommandé par Rakovski, il écrivit ses premiers articles dans le journal de l'Internationale des jeunes communistes. De retour à Bucarest, il écrivit sur la culture allemande dans la revue Scena [La Scène] de Dumitru Karnabatt et Adolf De Herz et sous la direction de Constantin Titel Petrescu, élabora une propagandeanti-guerre afin de la propager auprès des officiers autrichiens. En Valeriu Marcu fait imprimer à l'imprimerie Brănișteanu des milliers d'exemplaires d'un manifeste appelant au combat ouvert contre l'occupant. Il fut arrêté et présenté devant un tribunal de guerre allemand. Sur intervention de son père auprès de Walther Rathenau, il ne fut condamné qu'à la déportation en Allemagne. Un train militaire le conduisit au camp d'internement de Rastatt.
La carrière littéraire
Les années suivantes, il est actifs sur tous les fronts communistes, mais en 1921, à la suite de l'éviction de Paul Levi, dont il était un des partisans, il est exclu de l'Internationale des jeunes communistes. Il se tourne alors vers une carrière de presse et d'écrivains : ses essais et biographies recueillent un succès tant public que critique. Il se maria avec Eva Gerson.
Die weiße und rote Armee [Les Armées blanche et rouge], Verlag der Jugend-Internationale, St. Petersburg, 1921
Imperialismus und Frieden, Raubkrieg und Revolution [Impérialisme et paix, guerre de brigandage et révolution], sous le pseudonyme Gracchus, Neuer Deutscher Verlag F. L. Halle & Co., Berlin, 1924
Imperialismus und Friede [Impérialisme et paix], Berlin, 1924
Schatten der Geschichte: 15 europäische Profile [Ombres de l'histoire : 15 profils européens], Hoffmann und Campe, Berlin, 1926
Wilhelm Liebknecht 1823-26: März 1926. Ein Bild der Deutschen Arbeiterbewegung [Wilhelm Liebknecht 1823-26 : . Une image du mouvement travailliste allemand], Berlin, 1926
Der Rebell und die Demokratie : Zur Krise d. Sozialismus [Le rebelle et la démocratie : sur la crise du socialisme], E. LAub'sche Verlagsbuchhandlung, Berlin, 1927
Lenin, 30 Jahre Russland : Mit zahlr., teilw. unveröff. Bildern [Lénine, 30 années de Russie], Paul List, Leipzig, 1927
Das grosse Kommando Scharnhorsts. Die Geburt einer Militärmacht in Europa [Le grand commando Scharnhorst. La naissance d'une puissance militaire en Europe], Paul List, Leipzig, 1928
Die Geburt der Nationen: Von der Einheit des Glaubens zur Demokratie des Geldes [La naissance des nations : de l'unité de la croyance à la démocratie de l'argent], Berlin, 1930
Männer und Mächte der Gegenwart [Hommes et puissances du temps présent], Gustaf Kiepenheuer, Berlin, 1930
Die Vertreibung der Juden aus Spanien [L'Expulsion des Juifs d'Espagne], Querido Verlag, Amsterdam, 1934, puis seconde édition, Mattes & Seitz, Munich, 1991
Machiavelli: Die Schule der Macht [Machiavel : l'école du pouvoir], Allert de Lange, Amsterdam 1937, rééditions de 1994, 1999
Ein Kopf ist mehr als vierhundert Kehlköpfe . Gesammelte Essays: Im 60. Todesjahr Valeriu Marcu zum Gedenken. [Une tête vaut mieux que quatre cents larynx. Essais complets : pour le soixantième anniversaire de la mort de Valeriu Marcu], publiés par Andrei Corbea Hoișie, Hartung-Gorre Verlag, Constance, 2002
Traductions en français
Lénine (1870-1924)[2], traduit de l'allemand par A. Lecourt, Paris, 1930
1871, dans Revista fundațiilor regale [La revue des fondations royales], Bucarest, , traduit en français par Gabrielle Danoux, 2016.