La Vesle, d'une longueur de 139 km, prend sa source dans la commune de Somme-Vesle et se jette dans l'Aisne à Ciry-Salsogne, après avoir traversé 52 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de la Vesle sont données par la station hydrologique située sur la commune de Vadenay. Le débit moyen mensuel est de 1,57 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 8,3 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 7,91 m3/s, atteint le [3].
La Noblette, d'une longueur de 22 km, prend sa source dans la commune de Saint-Remy-sur-Bussy et se jette dans la Vesle sur la commune, après avoir traversé cinq communes[4].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s’étend sur 3 096 km2 répartis sur trois départements (Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat d’aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 692 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mourmelon-grand », sur la commune de Mourmelon-le-Grand à 8 km à vol d'oiseau[8], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 651,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,7 °C, atteinte le [Note 3],[9],[10].
Au , Vadenay est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[14]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (56,4 %), terres arables (32,5 %), forêts (8,8 %), zones urbanisées (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Vuadenensis villa (vers 1066) ; Wadeneis (1132) ; Ammauricus de Gadenoi (1147-1151) ; Wadenois (1151-1153) ; Gaudenesium (1153-1161) ; Altare de Waderios (lisez Wadenois), Wadeneium (1170) ; Vadenetum (1164-1191) ; Wadenoi (1240) ; Waudenois (1266) ; Vadenois, Vaudenois, Vaudenoiz (1333) ; Waudenay, ou diocese de Challon (1384) ; Vaudenay (1388) ; Wadenayum (1431) ; Woudenois (1502) ; Wadenai (1504) ; Vadenoys (1542) ; Vadenet (1669)[18].
Histoire
Avant la Révolution, Ange Joseph Rémy, baron des Lions, vicomte de Vadenay, baron de Neuflize, était seigneur de Vadenay. Il avait acquis cette terre en 1773 par son mariage avec Marie Françoise Eléonore Godet de Neuflize, fille du dernier seigneur de Vadenay. L'abbaye d'Avenay était aussi seigneur de Vadenay. L'abbaye jouissait dès la fin du XIIIe siècle, de certaines redevances et de droits divers au village de Vadenay, dont la seigneurie. La collégiale de Reims y possédait également des terres.
Pendant la Révolution, deux personnages se distinguèrent tout particulièrement :
l'abbé Claude Ignace Paradis, curé de Vadenay et de Cuperly, rédigea le cahier des doléances présentées par les habitants lors de la réunion qui eut lieu sous la présidence de Louis Tronsson ;
Louis Benjamin Bablot, né à Vadenay le , en 1790 a lancé Le Caducée, journal de l'Assemblée des électeurs du département de la Marne. Il a créé ensuite L'Observatoire puis s'affirmera comme un homme de gauche à travers le Directoire[19].
Le , jour choisi pour planter un arbre de la Liberté, une horde de bandits, accompagnée de plusieurs scélérats, tous déguisés sous l'habit de uhlan, vint spolier, le couteau sous la gorge, les malheureux habitants de la commune. Ce n'est que le que la cérémonie put enfin avoir lieu.
Vers 1886, Vadenay sera amputé de 1 300 ha de terres pour la création du camp de Châlons. C'est à cette époque que fut construite l'église. Le village subira trois guerres et invasions : 1870, 1914, 1940.
Le le nord de Vadenay est le théâtre d'une terrible bataille. La veille, à la ferme de Moscou sur la route de Reims à Suippes, le 41e bataillon de chars de combat, les redoutables Renault B1 bis, se scinde en deux groupes : le groupe du capitaine Gasc qui se dirige sur la Marne au sud de Châlons et le groupe du capitaine Cornet, aidé du capitaine Pierre Billotte, entre Suippes et Saint-Étienne-au-Temple.
Le capitaine Billotte dispose de quinze chars en état de fonctionnement. Il se poste à la ferme du Piémont et couvre la route entre Châlons et Suippes. À la suite de violents combats contre des blindés allemands sortant des bois longs dans le camp de Mourmelon, le groupe se porte au petit Haricot, puis aux Ouvrages blancs afin de couvrir la retraite d'autres unités. Après sept heures d'isolement, la section tente de dégager sur Vadenay, mais se retrouve prise au piège face à de nombreuses pièces antichars allemandes (50 au kilomètre). Onze chars sont détruits, beaucoup d'hommes succombent dont le capitaine Cornet, commandant du 41e bataillon. D’autres sont faits prisonniers. Parmi eux, le capitaine Billotte grièvement blessé. Le groupe est totalement anéanti, mais sa résistance a permis l’évacuation de plusieurs unités de combattants.
Aujourd’hui, une stèle commémore le sacrifice du 41e BCC devant l’église.
Agriculteur Réélu pour les mandats 2014-2020 et 2020-2026[23]
Démographie
Les habitants de Vadenay sont les Vadenots et les Vadenottes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2022, la commune comptait 236 habitants[Note 5], en évolution de −4,07 % par rapport à 2016 (Marne : −1,19 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:09 TU à partir des 600 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/09/1967 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Station hydrométrique La Vesle à Bouy », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )