Le groupe qui est actif à Berlin se forme en 1939. Certains membres fondateurs (R. Havemann, G. Groscurth) appartiennent au groupe de la gauche socialiste Neu Beginnen.
UE veut restaurer les droits démocratiques et les libertés dans une Europe unie, libre et socialiste et essaie de prendre contact avec des structures de la résistance des travailleurs déportés étrangers ainsi qu'avec les autres groupes de la résistance allemande au nazisme. Le groupe cache des persécutés par le régime nazi, leur procure des papiers d'identité, des denrées alimentaires et de l'information.
En outre, l'organisation est à partir de 1941 en contact avec les groupes de résistance du KPD de Robert Uhrig.
Au mois de , des membres d'Union européenne sont arrêtés par la Gestapo et 40 personnes sont condamnées au cours de 12 procès devant le Volksgerichtshof. Ce tribunal prononce 14 condamnations à mort, deux personnes meurent en détention préventive. Robert Havemann échappe à l'exécution, car ses activités de chimiste sont considérées vitales pour le développement de nouvelles armes. Groscurth, Richter et Rentsch sont exécutés le à la prison de Brandebourg-Görden. Les autres membres sont mis en accusation devant d'autres juridictions.
Distinction en 2006
Cinq membres du groupe sont en 2006 nommés « Juste parmi les nations » par le mémorial de Yad Vashem : le couple Groscurth, Robert Havemann, Paul Rentsch et Herbert Richter[2]. De nombreux membres du groupe ont dès 1939 commencé à cacher des juifs pour leur éviter la déportation dans les camps de concentration. À partir de 1942, ils aident aussi d'autres travailleurs déportés.
D'autres membres du groupe
Exécutés :
Wladimir Boisselier (né le à Moscou et mort le ), électrotechnicien français ;
Walter Caro (né le à Berlin et mort en à Auschwitz) ;
Jean Cochon (né le à Gensac-la-Pallue et mort le ), électrotechnicien, français. La veuve de James Frichot affirme que, selon son mari, le Français s'appelait Cochin, contrairement à ce qui est indiqué par le compte rendu du jugement.
Elli Hatschek (née le et mort le ), femme de Paul Hatschek ;
Krista Lavíčková (née le et morte le ), née Hatschek, fille de Paul Hatschek, secrétaire ;
Paul Hatschek (né le et mort le ), juriste tchèque ;
Kurt Müller (né le à Berlin et mort le à la prison de Brandenbourg) ;
Nikolai Sawitsch Romanenko (né le et mort le ), technicien originaire d'Union soviétique ;
Alexander Westermayer (né le à Goslar et mort le ), mécanicien qualifié ;
Konstantin Zadkevicz (ou : Shadkewitsch, Zadkiewicz, né le et mort le ) chimiste tchèque ;
Non exécuté pour cause de maladie :
Heinz Schlag (né le et mort en 1961), médecin ;
Autres membres :
Miron Broser (né le à Toula en Russie), traducteur, condamné à deux ans de prison, libéré par les troupes américaines, dernières traductions connues en allemand en 1949 ;
Oskar Fischer, relaxé ;
James Frichot (né le à Boulogne et mort le ), électrotechnicien français, relaxé, faute de preuve. Il sera envoyé en déportation à Dachau, puis Auschwitz, et enfin Buchenwald, où il sera libéré le .
Helmut Kindler (né le à Berlin), journaliste, éditeur, relaxé ;
René Peyriguére (né le à Paris), chimiste français relaxé.
Bibliographie
Simone Hannemann: Robert Havemann und die Widerstandsgruppe „Europäische Union“. Eine Darstellung der Ereignisse und deren Interpretation nach 1945. Berlin 2001 (ISBN3980492052) Rezension: [1] oder (kritisch)[2]
Für ein Leben ohne Menschenhass sowie Interview: „In beiden deutschen Staaten vergessen“ mit Bernd Florath, in: FR 14. 3. 2007, Seite 26
Manfred Wilke & Werner Theuer: Der Beweis eines Verrats läßt sich nicht erbringen. Robert Havemann und die Widerstandsgruppe Europäische Union In: Deutschland Archiv, Köln, 32. Jg. 1999 Heft 6, S. 899 - 912
Friedrich Christian Delius : Mein Jahr als Mörder. Roman Rowohlt, Berlin 2004 (ISBN3871344583); TB 2006 Rowohlt, Reinbek 2006 (ISBN3499239329) (roman autobiographique et adaptation littéraire de la vie d'Anneliese Groscurth)