L'Union des arts et de l'amitié en goguette, dite Société de la Goguette et couramment appelée la Goguette est une goguette parisienne créée vers 1805, dont l'existence est toujours attestée en 1813. Elle comptait dans ses membres des célébrités parisiennes.
Elle se réunissait rue des Bons-Enfants près du Palais-Royal.
Pierre Laujon écrit[1] :
Union des arts et de l'amitié en goguette, ce nom très long est abrégé ensuite, quelques pages après, quand l'auteur écrit : « La Goguette subsiste encore avec les mêmes attraits ». Le mot goguette aurait donc désigné d'abord cette société chantante précise. On trouve également le nom de cette goguette abrégé autrement dans le texte accompagnant un portrait de Pierre Laujon gravé en 1806 : Réunion des Arts et de l'Amitié[3],[4].
Philippe Darriulat, dans son ouvrage La muse du peuple, p. 413, se base sur ces mémoires de Pierre Laujon pour faire remonter l'existence de cette goguette vers 1805 : « Pierre Laujon, grand habitué de toutes les sociétés chantantes, se souvient avoir participé à la fondation d’une Union des arts et de l’amitié en goguette dont la première réunion aurait été contemporaine de la dissolution des Dîners du vaudeville et du décès de Joseph Alexandre de Ségur, soit vers 1805 ».
Amis, chantons la goguette, Cette aimable déité Qui naquit à la guinguette Dans le sein de la gaité. Les écarts Des hasards Pour elle sont peu de chose, Car l'amitié la compose, Unie avec les beaux-arts. (ter[6])
Je me sens en goguette Pour une chansonnette Faites céans : Ma muse s'évertue Quand je suis dans la rue Des Bons-Enfants.
D'aimer, chanter et boire, Puisqu'ici l'on fait gloire, En bonnes gens, Crainte d'une heure indue, Restons tous dans la rue Des Bons-Enfants.