Treillières est la seule commune limitrophe de Nantes qui ne soit pas membre de Nantes Métropole, au grand dam de nombreux habitants et de certains élus qui souhaitaient que la commune modifie ses liens d'intercommunalité. Cependant, lors d'un référendum organisé en 2002, les Treilliérains se sont exprimés majoritairement en faveur du maintien au sein de la Communauté de communes d'Erdre et Gesvres[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 787 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Nort-sur-Erdre à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 760,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Treillières est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Treillières[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (34,8 %), terres arables (27,3 %), prairies (18,1 %), zones urbanisées (15,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %), forêts (1,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
La localité est attestée sous sa forme latineTreliera[14] ou Trelieram dès 1123[15].
En 1613, Guillaume Mouton, recteur de la paroisse, fit reconstruire l'église paroissiale de Treillières[18]. L'église fut démolie et remplacée par une autre en 1839, à l'exception du chœur qui fut conservé jusqu'en 1895, date de son remplacement[18].
À la fin du XVIIIe siècle, lors de la création des départements français, la population de Treillières oscillait autour de 1 200 habitants.
La vie politique de Treillières est entièrement dominée par deux associations : Vivre à Treillières (gauche, opposition depuis 2012) et Treillières Autrement (se définissant sans étiquette, divers droite, majorité depuis 2012)[19].
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Résultats des élections muicipales
Municipales 2020 - Tour 1 (15 mars)
Treillières en action (tête de liste : Alain Royer) - 1 835 voix (55.52%)
Nouvel r (tête de liste : Emmanuel Renoux) - 1 470 voix (44.47%)
Nombre d'inscrit sur les listes : 7 433 inscrits
Abstention : 4029 inscrits (54.20%)
Votants : 3404 inscrits (45.80%)
Votes blancs : 48 inscrit (0.65%)
Votes nuls : 51 inscrits (0.69%)
Municipales 2014 - Tour 1 (23 mars)
Treillières autrement (tête de liste : Alain Royer) - 2 578 voix (59.70%)
Vivre à Treillières (tête de liste : Emmanuel Renoux) - 1 740 voix (40.29%)
Nombre d'inscrit sur les listes : 6 291 inscrits
Abstention : 1843 inscrits (29.30%)
Votants : 4448 inscrits (70.70%)
Votes blancs et nuls : 130 inscrits (2.92%)
Municipales partielle 2012 - Tour 1 (14 octobre)
Treillières autrement (tête de liste : Alain Royer) - 1 631 voix (52.10%)
Vivre à Treillières (tête de liste : Emmanuel Renoux) - 1 497 voix (47.90%)
Nombre d'inscrit sur les listes : 5 923 inscrits
Abstention : 2705 inscrits (45.67%)
Votants : 3218 inscrits (54.30%)
Votes blancs et nuls : 90 inscrits (1,52%)
Municipales 2008 - Tour 1 (9 mars)
Vivre à Treillières (tête de liste : Émile Savary) - 1 972 voix (56.43%)
Treillières autrement (tête de liste : Alain Royer) - 1 522 voix (43.56%)
Treillières connaît actuellement une très forte croissance, d'environ +30 % tous les 10 ans, en raison de la proximité de la ville de Nantes (dont elle est la seule commune limitrophe à ne pas être membre de Nantes Métropole), et du prix presque raisonnable des terrains (comparé à ses voisines La Chapelle-sur-Erdre et Orvault).[réf. nécessaire]
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2021, la commune comptait 10 230 habitants[Note 3], en évolution de +17,13 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,7 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 731 hommes pour 4 728 femmes, soit un taux de 50,02 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,58 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,8
3,3
75-89 ans
4,2
13,2
60-74 ans
13,3
22,3
45-59 ans
23,0
20,9
30-44 ans
21,5
16,7
15-29 ans
15,2
23,2
0-14 ans
21,9
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2021 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,8
6
75-89 ans
8,6
15,1
60-74 ans
16,4
19,4
45-59 ans
18,8
20,1
30-44 ans
19,3
19,2
15-29 ans
17,4
19,5
0-14 ans
17,6
Enseignement
Treillières compte trois écolespubliques, Pauline Kergomard (maternelle), Alexandre Vincent (élémentaire) et Joseph Fraud, une école primaire privée, Sainte-Thérèse, ainsi que deux collèges, le Haut-Gesvres (public) et Helder Camara (privé)[32].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 42 664 €, ce qui plaçait Treillières au 1 424e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[33].
Culture et patrimoine
Patrimoine architectural
Monuments civils
Villages de Garambeau et de la Ménardais (maisons en granit)
Moulin de Launais et autres moulins restaurés.
Le château de Gesvres (XVIIe siècle), maison seigneuriale, bâti par César de Renouard, trésorier général des États de Bretagne[34].
La chapelle Notre-Dame des Dons (et son if pluriséculaire), ancien lieu de pèlerinage, restaurée XVe siècle. Cette chapelle dont l'origine remonte au XIVe siècle, fut totalement reconstruite en 1460 par le duc François II. Avec sa femme Marguerite de Foix il vint y faire des dévotions en 1472 pour obtenir une postérité : sa fille Anne de Bretagne naquit 4 ans plus tard et y vint elle-même en février 1489, quelques jours avant de devenir duchesse de Bretagne (). Elle y revint également en novembre 1498, peu de temps avant son mariage avec Louis XII. En 1838, la chapelle fut placée par erreur dans le cadastre sur les terres du propriétaire du Château de Gesvres, Joseph Guillet de la Brosse, qui refusa néanmoins d'en assurer l'entretien, allant même jusqu'à commencer sa démolition pour en récupérer les matériaux à des fins personnels. Elle tomba alors en ruine jusqu'à ce qu'elle fut restaurée dans les années 1980 par des catholiques sédévacantistes, qui l'utilisent encore aujourd'hui[34],[36].
Parti : au premier, d'azur aux deux clefs passées en sautoir l'une d'or l'autre d'argent ; au second, de gueules à la gerbe de blé d'or, liée du champ.
Logo
La mairie de Treillières s'est dotée d'un logo[37].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑« Treillières. L’extension du parc d’activités de Ragon est en cours », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bOffice Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
↑Jean-Pierre Brunterc’h, « Puissance temporelle et pouvoir diocésain des évêques de Nantes entre 936 et 1049 », Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Bretagne, t.LXI, 1984, p. 35.