Le traité de Rarotonga, ou traité pour une zone exempte d'armes nucléaires dans le Pacifique sud (en anglais : South Pacific Nuclear Free Zone Treaty) vise à créer une zone d'exclusion des armes nucléaires dans le Pacifique sud. Il fut signé à Rarotonga, dans les Îles Cook, le et est entré en vigueur le .
Il y a trois protocoles : le premier porte sur les territoires de la région détenus par trois des États dotés de l'arme nucléaire (États-Unis, France et Royaume-Uni), le second exige que les cinq États nucléarisés n’utilisent, ni ne menacent d’utiliser l’arme nucléaire et le troisième interdit les essais nucléaires sur le territoire des pays signataires[2]. La France et le Royaume-Uni ont signé et ratifié les trois protocoles en 1996 ; les États-Unis les ont signés la même année mais ne les ont pas ratifiés ; la Chine a signé et ratifié les protocoles 2 et 3 en 1987.
Premier protocole
À l'origine, le traité s'appelle « traité pour une zone dénucléarisée dans le Pacifique Sud ». Il est vivement critiqué comme visant uniquement la France en raison des larges omissions et d'« interdictions particulièrement sélectives » permettant à d'autres pays, dont les États-Unis et l'Australie, d'en contourner l'objectif[1].
À l'exception de l'Australie, des Îles Salomon et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, tous les États parties ont ratifié le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires entré en vigueur le .
↑Kwang Ho Chun, « Établir une zone exempte d'arme nucléaire en Asie du Nord-Est ? Les leçons tirées de la comparaison des traités internationaux », Revue internationale de politique comparée, vol. 13, no 3, , p. 513 (ISSN1370-0731 et 1782-1533, DOI10.3917/ripc.133.0513, lire en ligne, consulté le )