Il compose des pièces de plusieurs styles musicaux, notamment de la musique de chambre, des opéras, de la musique orchestrale, des œuvres électroacoustiques, du jazz, de la musique pour le théâtre et la danse, du rock et de l’improvisation libre. Il est le fondateur et directeur artistique du groupe Bradyworks depuis 1989. Ses pièces sont jouées par plusieurs orchestres et ensembles en Europe, en Australie et en Amérique du Nord, notamment par l’Orchestre symphonique de Montréal. Il reçoit des commandes de plusieurs associations, comme la Société de musique contemporaine du Québec.
Tim Brady commence à jouer de la guitare vers l’âge de 10 ans en autodidacte avec les Beatles comme principale inspiration. Entre 11 et 13 ans, il suit ses premiers cours de guitare, dans lesquels il apprend des chansons folk, pop et rock. À l’âge de 14 ans, il surpasse son enseignante et il reste autodidacte jusqu’à ses 19 ans lorsqu'il découvre le blues, le jazz et la musique classique[2].
En 1976, il est accepté au baccalauréat en musique de l’Université Concordia à Montréal. Il reçoit son diplôme en 1978 avec une mention honorifique[3]. Il fait ensuite deux ans d’étude de deuxième cycle au New England Conservatory de Boston, enseigné par Mick Goodrick, professeur de guitare jazz. « J’ai été extrêmement impressionné par la qualité des jeunes musiciens et compositeurs américains quand je les ai entendus pour la première fois. », écrit-t-il dans son ouvrage Les confessions d’un autodidacte un peu trop scolarisé[2]. Il complète sa maîtrise en 1980 et reçoit son diplôme avec une autre mention honorifique[3].
Carrière professionnelle
En 1988, il publie son premier album, Visions. Cet album contient des pièces avec la collaboration du trompettiste canadien Kenny Wheeler, dont Visions et Three Duos. L'œuvre au même titre que l’album est sa première composition à titre personnel[1].
En 1989, Brady fonde l’ensemble Bradyworks dont il est aussi le directeur général et artistique. Durant la même année de sa fondation, le premier projet d’envergure de Bradyworks est la collaboration Inventions avec la compagnie de danse de la chorégraphe Julie West[1].
Du 25 septembre au 5 octobre 1997, il organise un festival mettant en vedette la guitare électrique totalisant 23 concerts à travers sept villes comme Montréal et New York. Le but de ce festival est de solidifier la place de la guitare électrique dans le répertoire écrit de la musique contemporaine et classique. Lors d’une entrevue avec le journal Le Devoir, il déclare : « Il faut que les gens prennent la peine d ’écouter la guitare électrique comme n ’importe quel autre instrument de musique, qu’ils apprécient sa souplesse, la richesse de son timbre. »[4]
Le 28 octobre 2003, il présente pour la première fois son opéra sur la vie de Norman Bethune, célèbre médecin canadien. L’opéra retrace ce qui s’est passé dans les cinq dernières années de la vie du médecin. L'œuvre est une commande de Radio-Canada et est présentée sur la chaîne culturelle. Dans une entrevue pour le journal Le Soleil, il dit : « j’ai voulu écrire quelque chose pour célébrer le plaisir d’être sur scène, de jouer et de créer. »[5]
En janvier 2004, il reçoit le prix OPUS de compositeur de l’année par le Conseil québécois de la musique. En novembre 2006, il obtient le prix Jan. V. Matejcek par la SOCAN pour l’artiste francophone ayant obtenu le plus de droits d’auteur pour de la musique de concert en 2005[1].
Entre 2008 et 2013, Brady travaille avec le directeur musical Alain Trudel et l’Orchestre symphonique de Laval en tant que compositeur en résidence dans le but de favoriser la création musicale à l’intérieur de l’orchestre et de la ville de Laval[1].
Il enseigne la guitare électrique à temps partiel à l’Université Concordia depuis septembre 2014[3].
Le 24 août 2018, il crée sa pièce Méditation mobile/Calder Variations, accompagné par 12 musiciens lors d’un spectacle collaboratif avec Stéphane Gilot et Sara Létourneau au Lobe, un studio à Vancouver. Sa pièce ne nécessite aucun chef d’orchestre : les musiciens se fient à un chronomètre sur des téléphones intelligents. Le public est dispersé dans la pièce à travers les musiciens : « Ce n’est pas les artistes d’un côté et le public de l’autre. Tout le monde est mis ensemble dans l’espace. »[6]
Discographie
Disques produits par la maison de disques Justin Time Records[1]
1988 - Visions
1990 - Double Variations
1991 - Inventions
1992 - Imaginary Guitars
1994 - Scenarios
1996 - Revolutionary Songs
1997 - Strange Attractors
2000 - 10 Collaborations
Disques produits par la maison de disques Ambiances Magnétiques
2002 - Twenty Quarter Inch Jacks
2003 - Unison Rituals
2004 - Playing Guitar: Symphony #1
2005 - Three Cities in the Life of Dr. Normane Bethune
2006 - GO [guitar obsession]
2007 - SCAT (because we all have voices and stories to tell)
2009 - MY 20th CENTURY
2010 - 24 Frames: Trance
2011 - 24 Frames: Scatter
Autres disques
2013 - Atacama: Symphonie #3 (ATMA Classique)
2015 - The How and the Why of Memory: Tim Brady et Symphony Nova Scotia (Centrediscs)
2016 - Of Sound, Mind and Body: Concert #3: Le Gesù (Redshift Records)
2016 - Instruments of Happiness: electric guitar quartet (Starkland Records)
2018 - Nouveau quatuor à cordes Orford: Par quatre chemins (ATMA Classique)
2018 - Music For Large Ensemble (Starkland Records)
2019 - The Happiness Handbook (Starkland Records)
2022 - Slow, Quiet Music in Search of Electric Happiness (Redshift Records)
2023 - Symphony in 18 Parts for solo electric guitar (Starkland Records)
Prix et distinctions
2002-2003: Gagnant du prix Opus[7] pour le compositeur de l’année.
2011-2012 : Gagnant du prix Opus pour la création de l’année.
2012-2013 : Gagnant du prix Opus pour le disque de l’année - musique actuelle, électroacoustique
2015-2016 : Gagnant du prix Opus pour le concert de l’année - musique actuelle, électroacoustique
2016 : Gagnant du East Coast Music Awards pour le meilleur enregistrement de musique classique de l'année.
2018-2019 : Gagnant du Prix Opus pour l’album de l’année - musique actuelle/électroacoustique.