Theobald Wolfe Tone

Theobald Wolfe Tone
Theobald Wolfe Tone
Portrait de Theobald Wolfe Tone, gravure d'Edward Scriven, d'après un portrait réalisé par sa belle-fille, Mrs Sampson Tone (n. d., Bibliothèque nationale du pays de Galles).

Naissance
Dublin, Royaume d'Irlande
Décès (à 35 ans)
Provost's Prison, Dublin
Allégeance Société des Irlandais unis
Grade Adjudant-général
Années de service 17911798
Famille Matilda Tone (épouse)
Statue réalisée par Edward Delaney, à Dublin.

Theobald Wolfe Tone, né le à Dublin et mort le , est un homme politique irlandais. Aux yeux de certains, il est l’initiateur du nationalisme républicain irlandais.

Biographie

Issu d'une famille modeste, de confession protestante, il fait des études de droit au Trinity College de Dublin[1], mais son désir est de devenir soldat.

L’année 1787 le voit arriver à Londres pour terminer ses études, mais il est plus occupé par la fréquentation des femmes, la littérature, et il ne songe qu’à l’aventure.

De retour à Dublin en 1789, il s’inscrit au barreau et s’intéresse à la politique. De réformateur modéré, ses convictions vont se radicaliser : il écrit notamment un article dans lequel il réclame la séparation de l’Irlande et de l’Angleterre ()[2],[3].

Cette même année, c’est la création de la Société des Irlandais unis à laquelle il participe ; ce club a pour but la libération de l’Irlande, quelle que soit la confession de ses membres[4].

Le , il part en exil vers les États-Unis. En , il arrive à Paris via Le Havre et rencontre Charles Delacroix de Contaut, alors ministre des Relations extérieures du Directoire pour lequel il rédige un mémoire sur son pays et l’intérêt d’une intervention française. En juillet de la même année, il devient chef de brigade dans l’armée du Directoire.

Le , une armée de quarante-cinq navires transportant treize mille quatre cents hommes quitte Brest. Mais une tempête contrecarre l’opération près des côtes irlandaises. Une nouvelle expédition est organisée sous la responsabilité de Hoche, mais n’aura pas lieu[5].

Le , le soulèvement des Irlandais unis est un échec sanglant à Vinegar Hill. En , les Anglais mettent en déroute une nouvelle expédition française, dont Wolfe Tone fait partie. Reconnu, il est arrêté et, le , il est condamné à mort par pendaison.

Par égard pour l'uniforme français qu’il porte, il demande à être fusillé, ce qui lui est refusé. Il décide alors de se trancher la gorge, mais son agonie dure une semaine.

Le , quinze-mille membres de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) se réunissent sur sa tombe à Bodenstown, en prélude à une période d’intense activité[6].

Notes

  1. (en) Marianne Elliott, Wolfe Tone, Liverpool University Press, (ISBN 978-1-84631-807-8, lire en ligne)
  2. Joy, Henry (1817). Historical Collections Relating to the Town of Belfast. Belfast: G. Berwick. p. 34.
  3. (en-GB) « William Drennan », sur Irish Philosophy, (consulté le )
  4. (en) James Napper Tandy, Declaration of the Society of United Irishmen of Dublin, The Morning Post, 15th December 1791, (lire en ligne)
  5. Ian McBride, Eighteenth-century Ireland: the isle of slaves, Gill & Macmillan, coll. « New Gill history of Ireland », (ISBN 978-0-7171-1627-0)
  6. Pierre Joannon, Histoire de l’Irlande et des Irlandais, Paris, GLM (Perrin), (ISBN 2-286-02018-3), p. 508.

Annexes

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