The Ocean Race, anciennement Whitbread Round the World Race de 1973 à 1998, puis Volvo Ocean Race de 2001 à 2018, est une course à la voile autour du monde en équipage et par étapes réservée aux monocoques. Initialement organisée tous les quatre ans, elle a lieu tous les trois ans depuis l'édition 2008-2009.
Historique
Baptisée à l'origine Whitbread Round the World Race, du nom de l'entreprise britannique Whitbread coorganisatrice avec la Royal Naval Sailing Association, la première édition de cette course se déroula en 1973 sur seulement quatre étapes, elle connut sept éditions sous ce nom avant d'être rebaptisée Volvo Ocean Race en 2002 du nom du constructeur automobile devenu sponsor principal. En 1989, le nombre d'étapes passa à six. En 1993, deux catégories sont distinguées : les « Maxi » (25,90 m) et les « WOR60 », monocoques hi-tech de 60 pieds (18,28 m). Par la suite, seuls les 60 pieds « V60 » pourront concourir. En 1993, le nombre d'étapes est fixé à neuf. La course représente environ 120 jours de mer.
Pour 2005, la jauge autorise les « V70 », des monocoques de 70 pieds plus puissants que les « V60 ».
Pour réduire les coûts et pour attirer un plus grand nombre d'équipes, la direction de course a annoncé le [1] que les deux prochaines éditions 2014-2015 et 2017-2018 seraient courues sur des monotypes de 65 pieds.
C'est pendant l'édition 2017-18, que la décision est prise de courir la prochaine édition de The Ocean Race sur les monocoques à foils Imoca, ainsi que sur les VO65, qui ont d'ores et déjà bouclé deux tours du monde en équipages.
Le skipper Ramón Carlín (Mexique) remporte le classement général en temps compensé sur Sayula II, un voilier de 65 pieds (Swan 65, 19,80 m). Éric Tabarly sur Pen Duick VI remporte la deuxième étape en temps réel, mais ayant démâté dans la première, et démâtant à nouveau dans la troisième étape, il ne peut figurer au classement général ;
Dominique Guillet, coskipper de 33 Export, disparaît en mer.
4 étapes : Portsmouth - Le Cap ; Le Cap - Auckland ; Auckland - Rio ; Rio - Portsmouth
C'est un Hollandais, Cornelis van Rietschoten, qui l'emporte sur Flyer, un voilier de 65 pieds. Éric Tabarly, sur Pen Duick VI, est disqualifié à cause de sa quille en uranium appauvri, interdite sur la course.
4 étapes : Portsmouth - Le Cap ; Le Cap - Auckland ; Auckland - Mar Del Plata ; Mar Del Plata - Portsmouth
Cornelis van Rietschoten l'emporte à nouveau avec un nouveau bateau : Flyer II (19,50 m). Il remporte les quatre étapes en temps réel (premier à franchir la ligne). Il emporte donc le classement général en temps réel, mais aussi le classement général en temps compensé.
1 bateau français classé 6e, Charles Jourdan, skipper Alain Gabbay
C'est un Néo-Zélandais, Peter Blake, qui l'emporte sur Steinlager II, un maxi monocoque. À noter la présence d'un équipage entièrement féminin, skippé par Tracy Edwards, qui remporte deux étapes dans sa catégorie.
Pour améliorer la compréhension de la compétition, les organisateurs décident d'imposer une jauge unique pour tous les voiliers. De la sorte, plus de temps compensé : le premier voilier qui franchit la ligne a gagné. Ce sont les W60 (W pour Whitbread), des monocoques de 60 pieds (environ 18 mètres), qui deviendront ensuite les V60 (V pour Volvo). Néanmoins, les propriétaires des Maxi (environ 25 mètres), qui ont besoin de rentabiliser leurs investissement réussissent à imposer l'inscription de leurs bateaux. La course se court donc en deux classes. Grant Dalton l'emporte en classe Maxi sur New Zealand Endeavour. Ross Field l'emporte en classe W60 sur Yamaha. L'écart très faible entre les deux classes de bateaux, malgré la différence de taille, justifie a posteriori les critères de la jauge W60.
Cette fois, seuls les W60 (devenus V60) sont autorisés à courir. La course se court en 9 étapes, et le classement se fait en points attribués à chaque étape en non plus en temps de course, pour revaloriser aussi les plus courtes étapes. C'est l'américain Paul Cayard qui l'emporte sur le bateau suédois EF Language, malgré un équipage (et le skipper lui-même) peu expérimenté en course au large. Volvo se présentait aussi pour la première fois comme sponsor du trophée. La régate s'appelait ainsi "Whitbread round the world race for Volvo the Trophy".
La course s'est déroulée sur 31 600 milles nautiques, départ le . Volvo, devenu principal sponsor depuis le retrait de Whitbread, propose 3 étapes en fin de course à La Rochelle (France), Göteborg (Suède) et Kiel (Allemagne), qui correspondent aux trois marchés principaux des véhicules Volvo.
Vainqueur : le bateau allemand Illbruck Challenge, barré par l'Américain John Kostecki.
Second : le bateau suédois Assa Abloy, barré par le Britannique Neal McDonald.
Il est à noter que cette édition a été marquée par de nombreux évènements en fin de course, du fait d'une météo très difficile.
Le , pendant l'étape 7, Hans Horrevoets, du bateau ABN Amro Two, tombe à la mer. Il est récupéré par l'équipage mais ceux-ci ne parviennent pas à le ranimer. Le , l'équipage de Movistar abandonne son bateau et monte à bord d'ABN Amro Two.
Édition 2008-2009
La dixième édition de la course est la plus longue (37 000 milles) depuis la création de l'épreuve en 1973.
Elle a été disputée en 17 manches dont 7 régates côtières et 10 étapes. Elle a débuté à Alicante (Espagne), le , par une régate côtière.
La course se termine le à Saint-Pétersbourg par la victoire au classement général d'Ericsson 4 skippé par Torben Grael.
Team Russia s'est retiré de la course à l'issue de la troisième étape en raison de soucis financiers. Il a cependant couru la dernière étape hors classement.
La onzième édition de la course s'est disputée en 19 manches dont 10 régates côtières et 9 étapes. Elle a débuté à Alicante (Espagne) le par une régate côtière. Le véritable départ de la course a été donné le . 6 équipages étaient en course. Cette édition a été remportée par Groupama 4 skippé par le Français Franck Cammas.
La douzième édition de la course s'est disputée en 19 manches dont 10 régates côtières et 9 étapes. Elle a débuté à Alicante (Espagne) le et s'est terminée le à Göteborg (Suède). 7 équipages étaient en course dont un équipage entièrement féminin. Cette édition a été remportée par Abu Dhabi Ocean Racing, skippé par l'Anglais Ian Walker.
La treizième édition de la course emmenait les 7 équipes engagées sur un parcours de 45,000 milles nautiques autour du monde, à travers quatre océans, avec des escales dans 12 villes différentes sur les 6 continents. Elle s'est donc disputée en 11 étapes et 11 régates côtières (In-Port Races), sur les bateaux monotypes VO65, qui avaient déjà pris part à l'édition 2014-15. Les sept équipages présents sur la ligne de départ à Alicante le s'élançaient pour neuf mois sur la course la plus longue et la plus rude au monde.
Neuf mois après avoir quitté Alicante, l'édition 2017-18 nous offrait l'arrivée la plus serrée de toute l'histoire de la course. Au départ de la dernière étape depuis Göteborg, trois équipes (Dongfeng Race Team, MAPFRE, Team Brunel) sont à égalité parfaite de points, et prétendent à la victoire. La veille de l'arrivée Dongfeng Race Team prend une option inattendue à l'approche d'un DST (Dispositif de séparation du trafic maritime > les bateaux ont interdiction de pénétrer dans ces zones, et doivent les contourner), et longe la côte danoise. De l'autre côté de ce DST, plus au large, Team Brunel et MAPFRE prennent l'avantage et, au matin même de l'arrivée de la course à La Haye, semblent jouer les 1re et 2e places. Mais l'option choisie par l'équipe chinoise finit par payer, et au bout du suspense, à seulement 15 minutes de ses poursuivants, l'équipage de Charles Caudrelier coupe la ligne en première position, et remporte ainsi l'édition 2017-18 de la Volvo Ocean Race.
En 2017-18, toutes les équipes engagées sont mixtes, et embarquent un(e) média-man à bord. Leur rôle ? Raconter la course, grâce à un matériel et des technologies de communication de pointe, permettant d'envoyer des photos, vidéos, ainsi que du texte à terre, afin de faire vivre ce tour du monde en équipage de l'intérieur.
*Bonus : le vainqueur d'une étape remporte un point bonus (7 points + 1 bonus). Un point bonus est attribué à la première équipe qui franchie le Cap Horn (Team Brunel). Un autre point bonus attribué à l'équipe ayant réalisé le meilleur temps cumulé sur l'ensemble de la course (Dongfeng Race Team)
Le classement est établi sur un système de points élevés.
Les deux étapes du grand sud (Le Cap - Melbourne & Auckland - Itajai) ainsi que l'étape transatlantique entre Newport et Cardiff comptent double.
Reporté au , le départ de la quatorzième édition, The Ocean Race 2022-2023, est donné à Alicante. Deux classes de monocoques sont représentées, avec deux classements séparés : les monotypes VO65, qui ont déjà participé aux deux dernières éditions de la course, et les prototypes foilersImoca, qui courent notamment le Vendée Globe. Les VO65 ne disputent que les étapes 1, 6 et 7. Les Imoca effectuent l'intégralité du parcours. Le trophée des VO65 est remporté par le PolonaisWindwhisper Racing Team, skippé par Pablo Arrarte(es) et Daryl Wislang. Le tour du monde des Imoca est remporté par l'Américain11th Hour Racing Team, skippé par Charlie Enright[5].