The Intercept est la première publication de First Look Media, la plate-forme journalistique créée et financée par le fondateur d’eBay, Pierre Omidyar[2]. Celui-ci a indiqué qu'il investirait 250 millions de dollars (183 millions d'euros), dont 50 pour lancer les opérations, dans ce projet qui doit permettre aux journalistes de « poursuivre la quête de la vérité »[3],[4].
En , des journalistes critiquent The Intercept en ce qui concerne la protection des sources. Le média en ligne a publié le un rapport de la NSA et une heure après cette publication, le ministère de la Justice a déclaré avoir accusé Reality Winner, une femme de 25 ans, d'avoir enfreint la loi sur l'espionnage, affirmant qu'elle avait divulgué le rapport. L'Intercept se défend en signalant que le rapport lui a été envoyé de façon anonyme. Mais, selon une déclaration du FBI, le média a partagé une copie du rapport avec la NSA, ce qui a permis de déduire d'où venait le document. En effet, le document montrant des marques de plis permet de remonter aux personnes y ayant eu accès et aide à identifier la source[7],[8].
The Intercept est partenaire de Disclose depuis 2018[9],[10].
Le , Glenn Greenwald démissionne de The Intercept, invoquant la censure politique et les violations contractuelles des éditeurs, qui l'ont empêché de rendre compte de la conduite de Joe Biden à l'égard de la Chine et de l'Ukraine[11]. Il affirme que le magazine est devenu une voix dominante de gauche et ne fournit plus de débouché pour du journalisme indépendant[12]. La rédaction du magazine d'investigation répond aux critiques de Greenwald que son article a été refusé parce qu'il ne correspond pas aux standards exigés et qu'il comporte des informations « factuellement suspectes » qui nécessitent d'être vérifiées ou éditées, ce que Greenwald refuse, considérant tout travail d'édition comme une censure, et les rédacteurs affirment que : « les faits sont des faits et le bilan d'Intercept d'un journalisme rigoureux et indépendant sans peur parle de lui-même », et que les écrits critiques sur Biden ne manquent pas dans la publication[7],[13],[14].
Le , Laura Poitras est licenciée[15] de The Intercept, car elle dénonce[16] le rôle de la rédaction dans l'emprisonnement de la lanceuse d'alerte Reality Winner.
Équipe
Le , lors du lancement du magazine, l'équipe était constituée de :
Le , la première histoire publiée par The Intercept est un rapport détaillé sur l'implication de la NSA dans le programme américain de meurtres ciblés, qui détaille les bavures des attaques de drones[29].
The Drone Papers
Le , The Intercept publie une longue enquête intitulée The Drone Papers sur le programme américain de frappes ciblées en Afghanistan, au Yémen et en Somalie, lié à la lutte contre le terrorisme[30],[31].
↑ a et b(en) « Glenn Greenwald's new website launches with fresh NSA revelations - The Intercept one of several sites to be launched by new media company First Look, started by eBay founder Pierre Omidyar », The Guardian, (lire en ligne)
↑ a et bMehdi Atmani, « «The Intercept», le site né des révélations sur la NSA », Le Soir, (lire en ligne)
↑ a et b« Le nouveau média du créateur d'eBay démarre avec une révélation sur la NSA », Libération, (lire en ligne)
↑« Un site d'infos se dédie aux révélations sur la NSA - Un nouveau site d'informations financé par le fondateur d'eBay a fait ses débuts lundi avec un article du porte-voix des révélations d'Edward Snowden, sur le rôle de la NSA dans les frappes de drones », Le Matin (Suisse), (lire en ligne)
↑ a et b(en-US) « Glenn Greenwald may have quit the Intercept, but he can’t quit the feud », Washington Post, (ISSN0190-8286, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) Michael M. Grynbaum et John Koblin, « After Reality Winner’s Arrest, Media Asks: Did ‘Intercept’ Expose a Source? », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Maxwell Tani,Justin Baragona, « Glenn Greenwald Resigns From The Intercept, Claims He Was Censored », The Daily Beast, (lire en ligne, consulté le )