L’ambition de cet article — revu après 7 ans de solitude — est de répertorier les articles parus en français dans Wikipédia concernant le personnel et le matériel nécessaires à la production audiovisuelle (film de cinéma, téléfilm, documentaire, dessin animé et de toute production audiovisuelle en général), depuis la conception du projet, en passant par la préproduction, le tournage et enfin la postproduction et la distribution. Il le complète par l'énoncé des éléments de l'expression cinématographique, tels qu'ils sont définis dans le livre Grammaire du cinéma : « Ce que nous appelons dans ce livre les « points de grammaire » n’ont rien à voir avec ceux de la littérature, ils ne sont pas non plus les règles ou les recettes d’un « comment filmer », ils sont les éléments fondateurs d’un nouveau langage construit pas à pas[1]. » Par exemple, un travelling est autant une technique (dolly, rails, voiture-travelling...) qu'un élément de langage (plan-séquence, travelling contrarié...).
Le « scénar », point de départ d’un film, idée laborieuse ou lumineuse « rendant compte des articulations narrative et comportant une ébauche des dialogues[2]. »
« Thomas Harper Ince impose la rédaction préalable d’un shooting script, en français le découpage technique, qui découpe le scénario en plans décrits en détail, la lumière, le cadrage, l’éventuel mouvement de caméra[4]. »
Définition 1 : « suite de plans (ou plan unique) se déroulant dans un même lieu, avec une continuité temporelle, et présentant une cohérence dramatique[7]. »
Définition 2 : « une ou plusieurs séquences se rapportant à une même action, se déroulant en plusieurs lieux et en plusieurs temps, forment ce que l’on appelle génériquement une scène[8]. »
« Il n’est pas impossible que la France soit la plus grande spécialiste des adaptations littéraires (...) Les Américains adaptent beaucoup de romans mais ce sont souvent des œuvres mineures[9]. »
Muséologie : De la caméra Kinétographe, premier appareil de prise de vues cinématographique (1890), aux dernières caméras utilisant la pellicule photographique inventée par John Carbutt en 1888.
Muséologie : L’apport personnel de Louis Lumière au cinéma, la ou les pointes en acier qui pénètrent dans les perforations pour entraîner la pellicule par intermittence (16 fois par seconde dans le cinéma muet, 24 fois par seconde dans le cinéma sonore).
Muséologie : Disque rotatif qui « s’intercale entre l’objectif et le film, au moment où celui-ci se déplace d’une image déjà prise, à l’autre qui est à prendre[18]. »
Muséologie : Exacte moitié de la pellicule souple, transparente et résistante, d’une largeur de 70 mm, commercialisée pour la photographie par George Eastman (le futur Kodak) en 1889.
Muséologie : La variation de cette cadence est gigantesque. Elle commence par « 1 image » tous les jours (ou moins encore) à quelques millions d’images par seconde (cinéma scientifique).
Apport de George Albert Smith et de James Williamson, cinéastes britanniques innovants du début du XXe siècle, qui « appelaient le gros plan a magnificent view, une vue agrandie, c’est-à-dire magnifiée[19]. »
« Quand on est dans la plaine, on lève la tête pour admirer le sommet de la montagne[22]. » Même chose quand on incline l’axe de prise de vues vers le haut.
Fait varier le champ de la caméra (ce qu’elle « voit ») par une rotation de son axe de prise de vues (panoramique) ou son déplacement (travellings, etc).
« Les panoramiques copient l’un des mouvements les plus naturels de l’être humain, qui est de tourner la tête[23] » à droite, à gauche, en bas, en haut.
Déplacement dans l’espace de la caméra lors d’une prise de vues, pour accompagner un sujet, le montrer sous un autre axe, ou se rapprocher ou s’éloigner de lui.
Zoom avant et travelling arrière, travelling avant et zoom arrière produisent un effet spécifique où le décor semble coulisser en se déformant derrière le sujet.
Assure le chargement des magasins de la caméra, et la pérennité de la pellicule (caméras argentiques) et son transfert au laboratoire. Même souci pour le cinéma numérique mais avec des disques durs ou mémoires de masse.
Très longtemps, et beaucoup moins souvent actuellement, les effets spéciaux étaient exécutés directement sur le plateau, pendant la prise de vues. Ils ont été ensuite confiés aux laboratoires et sont l’apanage aujourd’hui de sociétés spécialisées dans les trucages numériques.
Le « preneur de son », ou anciennement l’« ingénieur du son », installé dans un coin sous son casque, dirige son adjoint, le perchman, qui tient et oriente le micro au bout d’une perche pour saisir le son direct dans les meilleures conditions.
Tous les plans prévus ont été tournés et réussis, et sont « dans la boîte ». La phase qui succède au tournage est la postproduction qui va finaliser le film.
Assure cette finalisation en engageant le personnel spécialisé, en louant les locaux adéquats et en commandant les travaux complémentaires (effets spéciaux).
Mise bout à bout des plans, séquences, scènes, selon les prévisions du découpage technique (script), et modifications éventuelles de cet ordre tel qu’il avait été imaginé par le scénariste et par le réalisateur.
Raccords (tournage) : tout élément visuel qui se remarque dans un plan (dans l’ordre chronologique du découpage technique) doit être vu à l’identique dans le plan suivant et ainsi qu’il était dans le plan précédent, il doit être « raccord ». La scripte y veille.
Raccords (montage) : « Continuité d’un plan à un autre assuré par le choix judicieux des points de coupe[24]. » La véracité d’une action en dépend, même dans un montage rapide et resserré.
Jump Cut en anglais, suite de deux plans ayant exactement (ou à peu-près) le même cadrage, donnant l’impression d’une saute (voulue ou pas) dans le temps.
Expérience soviétique dont il ne reste aucune trace filmée, tendant à prouver l’effet que provoque au niveau du sens un plan lorsqu’il est suivi par un autre (base du montage).
Georges Méliès, rétif aux découvertes de ses amis de l’École de Brighton, « utilise le fondu enchaîné lorsqu’il passe d’un décor à l’autre. Illusionniste, escamoteur hors pair, magicien, prestidigitateur, on comprend qu’il éprouve quelque réticence à souligner la manipulation que représente toute collure[25]. » Il repousse le principe du montage.
Ajoute des bruits manquant au montage, ou les remplace par de meilleurs bruits. Refait l’intégralité des ambiances sonores pour effectuer les versions françaises de films en langue étrangère.
« Équilibrage plan par plan et égalisation relative des lumières et des dominances colorées au niveau de l’ensemble du film pour le tirage des copies de série[28] » ou des données numériques.
Ne pas confondre avec le casting. La distribution sur le marché couvre l’alimentation en films des salles de cinéma et le plus souvent la vente (DVD, BlueRay) ou la location (VOD) aux particuliers.