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Le système Micro Four Thirds ou Micro quatre tiers (micro 4/3, m4/3, μ4/3, MFT) est un système photographique créé conjointement par Olympus et Panasonic (à travers sa marque Lumix) reposant sur des appareils photographiques hybrides (à objectifs interchangeables), annoncé le 5 août 2008. Les deux concepteurs initiaux sont rejoints en 2014 par Kodak[1].
Le capteur de 13 x 17,3 mm a un rapport de forme de quatre tiers (4/3), le même rapport que celui du capteur qui équipe les reflex qu'Olympus a commercialisés de 2003 (E-1) à 2009 (E-600).
Le tirage mécanique est de 19,25 mm.
La visée se fait à partir de ce que reçoit le capteur, à l'aide d'un écran situé à l'arrière de l'appareil et éventuellement d'un viseur.
Ne comportant ni miroir ni pentaprisme, les appareils peuvent être de masse et encombrement réduits, par rapport aux reflex, d'autant que le tirage est faible, et qu'à même cadrage, les focales sont plus courtes que sur formats APS-C et 24 × 36.
Le système repose également sur une monture à baïonnette partagée par les marques partenaires, permettant de panacher boîtiers et objectifs des différents constructeurs, ainsi que sur un autofocus différent de celui des reflex.
Le capteur mesure 17,3 x 13 mm soit 225 mm2, une surface 40 % plus petite que celle d’un capteur APS-C mais huit fois plus importante que celle des capteurs 1/2,3" équipant la plupart des appareils compacts grand public (28 mm2) et cinq fois et demie plus grande que celle du format 1/1,7" équipant les compacts haut de gamme "experts" (41,5 mm2)[2]. Le rapport largeur/hauteur est de 4/3 (1,33), un format classique issu du cinéma et de la télévision, soit un 1,33. On peut obtenir d'autres rapport largeur/hauteur en rognant l'image.
Les formats 4/3 et micro 4/3 ont un coefficient de conversion de ×2 par rapport au format 24 × 36 mm :
Le système offre ainsi à focale identique des angles de champ deux fois plus étroits qu'en 24 × 36 (un objectif de 400 mm pour micro 4/3 cadre comme un 800 mm pour le 24 × 36) sous un format réduit et pour un poids bien plus faible, ce qui présente un grand intérêt pour l'emploi de longues focales, habituellement lourdes et encombrantes.
À même ouverture relative et même angle de champ, les systèmes 4/3 et micro4/3 délivrent une plus grande profondeur de champ que les systèmes APS-C ou 24 × 36, le diamètre de l'ouverture réelle étant relatif à la longueur focale (donc à la diagonale du capteur qui est la moitié de celle du 24x36). Outre la distance, c'est l'ouverture réelle qui conditionne la profondeur de champ.
À même champ couvert et même distance, une ouverture (relative) de f:2 sur m4/3 rend la même profondeur de champ qu'une ouverture à f:4 sur 24x36 : là aussi le coefficient de conversion est 2.
La monture est à baïonnette avec un tirage mécanique d’environ 20 mm (19,25 mm), soit la moitié de celui du système quatre tiers (38,67 mm). Ce faible tirage, le plus court au moment du développement (il est depuis dépassé par les montures Sony E et la Canon EF-M, avec seulement 18 mm), permet de fixer n’importe quel objectif à un boîtier Micro quatre tiers, moyennant l’usage d’une bague adaptatrice dédiée. On peut ainsi utiliser sur un appareil Micro quatre tiers toute une série d'objectifs de marques et de focales variées, y compris des matériels anciens. L'appareil assure alors la mesure de la lumière en mode de priorité à l'ouverture. En revanche le diaphragme devra être réglé à ouverture réelle et la mise au point ne sera que manuelle, sauf si une bague adaptatrice permet de conserver la fonction autofocus.
Onze contacts assurent les liaisons électriques et électroniques entre objectif et boîtier.
Le système permet ainsi d'utiliser un boîtier d'une certaine marque avec un objectif d'une autre, cela, avec un haut niveau de compatibilité.
Comme c'est le cas pour les reflex à objectifs interchangeables, la monture permet aussi l'utilisation de bagues-allonge qui augmentent le tirage pour les prises de vue très rapprochées (proxi et macrophotographie), tout en maintenant les liaisons électriques et électroniques entre l’objectif et le boîtier.
La visée se fait soit sur l’écran arrière, soit dans un viseur électronique, qui rendent compte de ce que reçoit le capteur. À la différence de certains appareils non reflex qui disposent d'un viseur optique indépendant (produisant sa propre image) ou des reflex dont la visée se fait à travers l'objectif mais au moyen d'un miroir escamotable et d'un pentaprisme, les appareils Micro quatre tiers sont équipés d'un viseur à affichage électronique. Le champ couvert varie donc à chaque changement d'objectif, ou de focale pour les zooms, comme pour les reflex. Le viseur est fixe la plupart du temps, mais certains boîtiers disposent d'un viseur orientable.
Contrairement au viseur optique des reflex, qui ne couvre que très rarement la totalité du champ de l'objectif (en ne montrant par exemple que 95 % sur chacun des axes (soit 90 %) de l’image réelle, en raison de la taille et du coût du prisme), la visée numérique offre une couverture à 100 % de l'image captée.
Certains boîtiers sont dépourvus de viseur, la visée ne peut alors se faire que sur l'écran dorsal.
Sur la plupart des modèles, l'écran dorsal est articulé ce qui permet des prises de vue très près du sol ou au contraire en hauteur bras levés. Beaucoup de boîtiers disposent désormais d'un écran tactile permettant certains réglages lors de la prise de vue (choix de la cible autofocus, recadrage, déclenchement, etc.).
Les modèles disposant du Wi-Fi permettent souvent d'être pilotés depuis un smartphone ou une tablette, qui peuvent afficher en temps réel l'image vue par l'appareil, ou recevoir de celui-ci des fichiers, par exemple pour les poster.
Sur les boîtiers micro 4/3, la mise au point se fait directement à partir de ce que reçoit le capteur, par mesure de contraste (combinée sur certains modèles à la corrélation de phase), et offre généralement une rapidité supérieure à celle des reflex[2] (l'autofocus de la plupart des reflex utilise un module à corrélation de phase qui reçoit la lumière réfléchie par le miroir de la chambre reflex).
Le système Micro quatre tiers offre de nombreux avantages :
Si boîtiers et objectifs de différentes marques peuvent être panachés en gardant une compatibilité totale, y compris au niveau de la stabilisation simple via le boîtier ou via l’objectif, les systèmes de double stabilisation boîtier et objectif combinés sont en revanche propres à chaque marque et nécessitent donc d’utiliser des boîtiers et objectifs de même marque pour en bénéficier ; il en est de même pour l' empilement de mises au point ("focus stacking").
Plus les photosites du capteur sont grands, plus la quantité de lumière, donc d'énergie captée est importante. Les photosites des capteurs du système Micro quatre tiers étant plus petits que ceux des APS-C ou 24x36 de même génération, à même définition, monter en sensibilité s'y traduit plus rapidement par l'apparition de bruit.
Le premier appareil fut le Panasonic Lumix DMC-G1, commercialisé en octobre 2008. Panasonic déploie ses produits sous la marque Lumix, dont certains objectifs sont conçus par Leica et portent également conjointement le nom des trois marques.
En 2009, le système Micro quatre tiers représentait 11,9 % du marché des appareils photo à objectifs interchangeables au Japon.
En février 2010, Olympus, Panasonic, Cosina, Carl Zeiss, Schneider Kreuznach, Komamura et Sigma adoptent le standard. En octobre 2010, dix-huit objectifs étaient commercialisés spécialement pour le format Micro quatre tiers et pouvaient être montés sur des boîtiers Olympus et Panasonic.
En mai 2014, la division photo de Kodak rachetée par JKimaging présente le Pixpro S1, qui adopte la monture micro 4/3[3].
Ce format est aussi adopté par Xiaomi pour son Yi M1 commercialisé en 2016.
En 2018, une soixantaine d'objectifs sont disponibles sur le marché européen, fabriqués par différentes marques, outre les marques historiques : Laowa, Samyang, Sigma, Tamron, Voigtlander, Voking, 7Artisans.
Objectifs grand angle
Zooms standards
grossissement 0,72x)
annoncé le 24 février 2016
annoncé en septembre 2016
Télézooms
(187-500mm)[table 2]
(375-1000mm)[table 3]
avec multiplicateur 1,25x intégré débrayable ; annoncé en janvier 2019, en développement, sortie fin 2020
commercialisation interrompue
annoncé le 5 janvier 2016[4]
Superzooms
annoncé le 19 septembre 2016[6]
Le 9 janvier 2012, Sigma a annoncé la sortie de deux premiers objectifs au format micro 4/3, le 30mm F2.8 EX DN et le 19mm F2.8 EX DN[8]. Dans un communiqué de presse, Olympus et Panasonic ont conjointement annoncé qu'ASTRODESIGN, Inc., Kenko Tokina Co., Ltd. et Tamron Co., Ltd. ont rejoint le standard micro 4/3[9]. Le 26 janvier 2012, Tokina et Tamron ont indiqué travailler sur des objectifs à monture micro 4/3[9].
Objectifs avec autofocus
Table des renvois
Objectifs macro
Objectifs Fisheye
le 14 mai 2015
Wallimex, Bower, et Rokinon[17]
Objectif sans autofocus
Objectif 3D
Objectif pour digiscopie
Sténopé
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