Sylvain de Toulouse (mort en 717), ou d'Auchy, ou Sylvin, courtisan du roi Thierry III, quitta la cour pour accomplir plusieurs pèlerinages, à Jérusalem et à Rome. Devenu évêque, il évangélisa la région de Thérouanne, actuellement dans le Pas-de-Calais ; il est célébré localement le [1],[2].
Le culte de saint Silvin connut une diffusion précoce et l'ermite bénéficia d'une grande popularité : dès la deuxième moitié du IXe siècle, le saint est mentionné dans les martyrologes carolingiens[5], tandis qu'aux Xe siècle et XIe siècles, le saint était régulièrement invoqué par les faussaires pour construire des récits d'autorité ou produire des documents forgés[6].
Hagiographie
Selon ses propres dires, la Vita de saint Silvin a été rédigée par un évêque nommé Anténor, puis réécrite à la demande d'une abbesse, Leutwith[7]. S'appuyant sur le style d'écriture de l'hagiographie, ainsi que sur l'absence de mention des raids normands, l'historien belge Léon van der Essen datait le document de la première moitié du IXe siècle siècle[8]. Pour Charles Mériaux, il faut écarter l'hypothèse que la Vie a été rédigée par un des moines de l'abbaye de Saint-Bertin, notamment parce que le récit insiste beaucoup sur la présence des moines de Saint-Riquier lors des funérailles de saint Silvin, mais aussi parce qu'il signale la présence des reliques de saint Riquier à Centule[9].
Notes et références
↑« Prions en Église » - Éditions Bayard - février 2010 - page 7.
Charles Mériaux, Gallia irradiata : saints et sanctuaires dans le nord de la Gaule du haut Moyen Age, Stuttgart, F. Steiner, .
Léon Van der Essen, Étude critique et littéraire sur les vitae des saints mérovingiens de l'ancienne Belgique, Louvain, Bureaux du recueil, , 447 p. (lire en ligne).