Stéphane Rolland est un créateur français de haute couture né en 1966, surtout connu pour ses robes de soirée rouge vif, blanches, ou noires, avec des jeux de brillances, des drapés, des longues robes-fourreaux, et de grandes échancrures.
Biographie
Né à Maisons-Alfort en 1966 dans une famille d'artistes, sa mère est photographe au studio Picto[1]. Il grandit dans le sud de la France, puis vit à Buenos Aires durant une dizaine d'années[2], et enfin aux Antilles[Où ?]. Il étudie en 1982 à l'école de la Chambre syndicale de la couture parisienne[3].
En 1986, il rejoint Balenciaga où il découvre « ce que devait être l'élégance », et est nommé directeur du prêt-à-porter « Hommes » à l'âge de 21 ans. Il travaille dans le domaine du prêt-à-porter « femmes » en 1989, avant de rejoindre, six ans plus tard, Jean-Louis Scherrer qui lui fait connaitre la haute couture pendant dix ans.
En 2005 et l'année suivante, il est en nomination lors des Molières pour la pièce Amadeus[4], et fonde en 2007 la société Stéphane Rolland Haute Couture, avenue George-V à Paris, suivi quelques mois plus tard du personnel de l'atelier de Jean-Louis Scherrer qui quittait la haute couture[1]. Il est « Membre invité » de la Chambre syndicale de la haute couture la même année et présente sa première collection en juillet.
Stéphane Rolland bénéficie de l’appellation juridiquement protégée de haute couture depuis [10] ; son premier défilé sous cette appellation, « un hommage à Andrée Putman », a lieu début 2009[11], tout en développant depuis 2011 une ligne de prêt-à-porter[12]. Mais il indique en 2009 qu'il voulait « commencer par la haute couture, c’est le diamant sur la couronne, l’essence.[…] Le prêt-à-porter ne viendra qu’après. » En complément de la couture, Stéphane Rolland réalise quelques pièces de maroquinerie en série limitée depuis [13]. À la fin des années 2010 après des moments difficiles dont des problèmes financiers, sa maison déménage de l'avenue George-V à l'avenue de Villiers dans un hôtel particulier : « j'ai repensé, réorganisé et réorchestré » explique-t-il[1].
Chiffres
La haute couture représente, de 2008 à 2010, un chiffre d'affaires d'environ 5 à 6 millions d'euros par an[12], dont plus de 80 %[14] est réalisé au Moyen-Orient. La société emploie plus d'une trentaine de personnes, dont une vingtaine rien que pour les ateliers[15] pour 200 robes par an, sans jamais faire de publicité[1].
Notes et références
↑ abc et dIsabelle Lortholary (photogr. Pierre Vassal), « Stéphane Rolland : Sculpteur du mouvement », Challenges, no 775, , p. 68-70 (ISSN0751-4417)