Le prénom de naissance de Sorj Chalandon est Georges ; il a choisi de le modifier en Sorj, qui est le nom que lui donnait sa grand-mère[4].
Son enfance est marquée par la violence et la mythomanie de son père, qu'il décrit dans son roman Profession du père[5],[6]. Il souffre alors de bégaiement, ce qui lui inspire son premier roman Le Petit Bonzi.
Bien que la majorité soit à 21 ans, il obtient son émancipation à 17 ans et quitte sa famille[6].
Journaliste
Au début des années 1970, il milite pour l'organisation d'extrême gauche, la Gauche prolétarienne[7]. Il participe à la création du quotidien Libération, dont il est journaliste de 1973 à . Sorj Chalandon y a couvert en 1976 le deuxième procès au cours duquel est acquitté Pierre Goldman[8] (frère ainé du chanteur Jean-Jacques[8]), dont il devient un ami fidèle[8].
En 1982, il est le premier journaliste occidental, selon Libération, à rendre compte du massacre de Hama, en Syrie, sous pseudonyme[9],[10]. Chroniqueur judiciaire, grand reporter, puis rédacteur en chef adjoint de ce quotidien, il est l'auteur de reportages sur l'Irlande du Nord et sur le procès de Klaus Barbie qui lui ont valu le prix Albert-Londres en 1988[11].
Depuis , Sorj Chalandon est journaliste au Canard enchaîné, où il tient la rubrique « La Boîte aux images », ainsi que critique de cinéma.
En 2010, il apparaît en dernière partie du film documentaire de Jean-Paul MariSans blessures apparentes[13] — tiré de l'ouvrage paru sous le même titre chez Robert Laffont[14] — et consacré aux « damnés de la guerre[15] », ainsi qu'aux séquelles psycho-émotionnelles qui en résultent, ce qu'on appelle les troubles de stress post-traumatique (en abrégé ESPT = état de stress post-traumatique)[15].
↑« Le documentaire vérité Sans blessures apparentes », Premiere, (lire en ligne, consulté le ).
« Sorj Chalandon, a mis fin à sa carrière de grand-reporter pour Libération, le jour où il s'est retrouvé le visage plaqué contre celui d'enfants morts au Liban. »
↑ a et b« Sans blessures apparentes : enquête chez les damnés de la guerre », Histoire vivante, Radio télévision suisse, (lire en ligne [vidéo], consulté le ). Chalandon apparaît dans le film partir de 49:18 → [lire en ligne].