La sonate K. 532 en la mineur, notée Allegro, évoque d'autres sonates antérieures, telles la K. 379, avec ses gammes rapides, ou la K. 419, par les ruptures de rythmes en hémioles (opposition de mètre en triolets ou duolets). Les dernières sonates du catalogue Kirkpatrick ont tendance à l'abstraction, qui n'est sans doute pas le signe d'une « dernière manière », car il se peut fort bien que le regroupement des manuscrits ne soit que des « esquisses », bien antérieures, non retravaillées par Scarlatti[1]. Sutcliffe pense que cette sonate est entièrement espagnole, comme une scène de danse, présentée à la manière d'une transcription[2], mais il faudrait plutôt dire ibérique, en raison de son caractère de fado portugais.
Premières mesures de la sonate en la mineur K. 532, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Le manuscrit principal est le numéro 19 du volume XIII (Ms. 9784) de Venise (1757), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme XV 19 (Ms. A. G. 31420), Münster I 67 (Sant Hs 3964) et Vienne D 17 (VII 28011 D)[3].
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates