Les chemins de pèlerinage appelés Kumano Kodō(熊野古道?) se divisent en cinq sentiers.
le petit sentier (小辺路, Kohechi?) : de Kōyasan(高野山?) à Kumano Sanzan(熊野三山?) (environ 70 km) ;
le sentier moyen (中辺路, Nakahechi?) : de Tanabe(田辺?) à Kumano Sanzan (熊野三山?) ;
le grand sentier (大辺路, Ohechi?) : de Tanabe (田辺?) à Kushimoto(串本?) et Kumano Sanzan (熊野三山?) (environ 120 km) ;
le sentier d'Ise (伊勢路, Iseji?) : du sanctuaire d'Ise(伊勢神宮?) à Kumano Sanzan (熊野三山?) (environ 160 km) ;
le sentier de Kii (紀伊路, Kiiji?) : d'Ōsaka(大阪?) à Tanabe (田辺?).
La péninsule de Kii se trouve dans une des régions du Japon à forte pluviométrie. C'est pour cette raison que les sentiers y ont été pavés de pierres en de nombreux points. À l'époque d'Edo (1603-1868), le fief de Wakayama jalonna les sentiers de bornes ichirizuka(一里塚?), distantes d'un ri (environ 500 mètres).
Histoire
La région de Kumano figure dans le Nihon shoki(日本書紀?) en tant que lieu de culte naturel. Yoshino et Omine firent très tôt l'objet d'un culte shinto avant d'être associés vers le VIIIe siècle à la voie du Shugendō. Au Xe siècle, les trois grands sanctuaires liés au culte des montagnes environnantes se rapprochent et forment le complexe religieux de Kumano Sanzan, auquel se rajoutent des temples bouddhistes comme le Seiganto-ji. La cascade de Nachi est alors perçue comme le centre spirituel de la région dans le shinto[2]. D'autre part, le mont Kōya fondé au IXe siècle est le centre de l'école bouddhiste Shingon. La région est donc depuis l'époque féodale un haut lieu de pèlerinage[3].
Les 99 ōji
À l'époque d'Edo, il y avait près d'une centaine de ōji, les kujūkuōji(九十九王子?, litt. 99 ōji), sur les sentiers qui mènent d'Osaka à Kumano Sanzan. Il en reste aujourd'hui très peu.