Il est surtout connu pour son travail de scénariste et producteur sur la franchise cinématographique X-Men, de 2006 à 2019. Il passe pour la première fois à la réalisation pour le douzième et dernier opus de la saga, X-Men: Dark Phoenix, sorti en .
En 1991, il obtient son diplôme de fin d'études de la Brentwood School à Los Angeles. Il rejoint ensuite l'université Brown, dans la fraternité Phi Beta Kappa, Magna Cum Laude, et obtient sa maîtrise en arts de la Columbia University School of the Arts, où il remporte les meilleurs prix d'écriture scénaristique.
En 2006, il est crédité comme co-scénariste, avec Zak Penn, d'une autre suite, le blockbuster X-Men : L'Affrontement final, réalisé par Brett Ratner, à la suite de la défection de Bryan Singer. Les critiques sont, pour la première fois pour la franchise, mauvaises[1], mais le film cartonne au box-office. Kinberg signe alors un contrat d'exclusivité avec le studio, 20th Century Fox. Parallèlement, il travaille sur une adaptation de Mr. et Mrs. Smith pour la télévision, mais le projet n'aboutit pas.
Finalement, il retrouve le réalisateur Doug Liman pour écrire mais aussi produire le blockbuster fantastique Jumper, adaptation d'un comic-books pour la 20th Century Fox. Le film est un flop critique[2] et commercial et annule les projets de suite. Parallèlement, il aide à l'écriture du script d'une autre future franchise, Sherlock Holmes, portée par Robert Downey Jr.
En 2010, il produit le premier opus d'une trilogie préquelle des X-Men : X-Men : Le Commencement marque l'arrivée d'une nouvelle équipe créative sur la saga : le réalisateur anglais Matthew Vaughn et ses scénaristes habituels, Jane Goldman et Ashley Miller.
Comme scénariste, il revient à la comédie romantique d'action en signant le script de Target, réalisé par McG, qu'il produit également. Les critiques sont catastrophiques[3]. Toujours en 2012, il produit le blockbuster fantastique Abraham Lincoln, chasseur de vampires, de Timur Bekmambetov. Un échec[4].
Par la suite, s'il continue à produire des grosses productions pour le studio, il se concentre sur la franchise X-Men en tant que scénariste. Il retravaille le script du reboot Les Quatre Fantastiques, écrit par Jeremy Slater. Mais le film connaît une production difficile et est éreinté par la critique lors de sa sortie durant l'été 2015[7]. Kinberg compense cet échec par deux films dérivés de l'univers X-Men, qu'il produit : Deadpool (2016), de Tim Miller et Logan (2017), de James Mangold.
L'été 2016, avec le réalisateur Brian Singer, il dévoile X-Men: Apocalypse, destiné à clore la trilogie préquelle amorcée par Matthew Vaughn en 2011[8]. Le film déçoit la critique et échoue au box-office américain[9].
Après de multiples discussions pour désigner un successeur à Singer pour réaliser une troisième trilogie, c'est Kinberg lui-même qui est choisi par le studio[10]. Le scénariste, qui considère X-Men : Apocalypse "daté" et "raté"[11] promet de se concentrer sur les personnages et de s'éloigner de la destruction spectaculaire[12]. Avec X-Men: Dark Phoenix, Kinberg propose de raconter de nouveau l'intrigue du Phoenix Noir, librement adaptée par X-Men : L'Affrontement final en 2006[13]. Davantage fidèle aux comic-books, ce long-métrage amènera ainsi les héros dans l'espace[14]. C'est la première fois dans l'histoire de la franchise qu'une seule personne écrit et réalise seul un long-métrage.
En 2019, à l'approche de la sortie du blockbuster, il déclare que le film a toujours été prévu comme la fin d'un cycle, alors qu'il annonçait initialement le début d'une nouvelle trilogie[15]. Ce revirement possède une explication : l'officialisation du rachat de la 20th Century Fox par Disney conduit à la fin de la franchise X-Men dans sa version actuelle, et ce après une douzaine de longs-métrages et deux séries télévisées dérivées : Legion et The Gifted, toutes deux diffusées depuis 2017[16].