Après avoir mené une carrière dans la magistrature et la haute fonction publique, et avoir été à plusieurs reprises député dans sa province natale de la Paraíba, il fut nommé par l'Empereur président de plusieurs provinces du Nord-este et du nord brésiliens, en particulier de la Paraíba.
Biographie
Fils de Manuel Florentino Carneiro da Cunha[1], il se diplôma à la faculté de droit d’Olinda, dans le Pernambouc, en 1853[1]. Il fut ensuite député provincial dans la Paraíba pendant la durée de plusieurs législatures[1].
Il exerça la fonction de président provincial, tour à tour dans la province de la Paraíba, d’avril à , du Rio Grande do Norte, de à , d’Alagoas, de à , du Maranhão, de mars à , et à nouveau de la Paraíba, d’ à [1]. C’est en cette dernière qualité qu’il eut à faire face fin à la révolte dite de Quebra-Quilos, mouvement insurrectionnel de la petite paysannerie nordestine excédée par une pression fiscale excessive et, accessoirement, par l’entrée en vigueur du système décimal dans les poids et mesures. Carneiro da Cunha toutefois préféra imputer les troubles aux menées de certains prêtres réfractaires, dans le cadre de la dénommée question religieuse, conflit alors à son point culminant entre État brésilien et Église catholique. La crise, qui d’ailleurs débuta dans la Paraíba, pour se propager rapidement ensuite dans les provinces limitrophes du Rio Grande do Norte et du Pernambouc, puis en Alagoas, porta Carneiro da Cunha, qui vit ses forces de police et la garde nationale bientôt débordées par les émeutes, à solliciter d’abord de l’aide auprès de son confrère pernamboucain Lucena, qui lui envoya quelques troupes[2],[3], et à expédier des télégrammes de détresse au pouvoir central, lequel résolut de dépêcher depuis Rio de Janeiro un corps expéditionnaire de 750 hommes de troupe et 47 officiers pour mater la rébellion, ce qui fut fait dans les quelques mois qui suivirent[4]. Des quatre provinces touchées par le Quebra-Quilos, il semble que ce soit dans la Paraíba que la répression fut la plus violente[5].
Il avait également occupé le poste d’inspecteur des douanes de la Paraíba, d’Amazonas et du Maranhão[1]. En plus de délégué de la police, d’accusateur public et de secrétaire du gouvernement, il fut aussi directeur de l’instruction publique et procureur fiscal du ministère des Finances dans la Paraíba[1].
Il épousa en 1850 Adelina Bezerra Cavalcanti de Albuquerque, baronne-consort d’Abiaí. Il devint membre de l’Institut historique et géographique du Pernambouc[1].
Il se vit conférer le titre de baron d’Abiaí par décret impérial du , ce titre faisant référence à la localité paraíbaine d’Abiaí, depuis lors rebaptisée Pitimbu.
Bibliographie
Augusto Victorino Alves Sacramento Blake, Diccionario bibliographico brazileiro, Typographia Nacional, Rio de Janeiro 1900.
↑Armando Souto Maior, Quebra-quilos. Lutas sociais no outono do Imperio, Companhia Editora Nacional, São Paulo 1978, p. 27 et 60 (consultable en ligne).
↑K. Richardson, Quebra-Quilos and Peasant Resistance: Peasants, Religion, and Politics in Nineteenth-century Brazil, thèse de doctorat, université Texas Tech de Lubbock 2008 (consultable en ligne), p. 161.
↑Armando Souto Maior, QQ. Lutas sociais, p. 27 et 30.
↑Armando Souto Maior, QQ. Lutas sociais, e.a. p. 38, 39 et 48.