Les sarcomes sont un groupe hétérogène de cancers naissant à partir de tissus du mésenchyme tels que les os, le cartilage, les muscles et d'autres tissus conjonctifs. Leur hétérogénéité est mise en évidence par l'identification de plus de 100 sous-types de sarcomes différents qui varient en termes de manifestations cliniques, de caractéristique moléculaire et de traitement[1]. Sur la base de critères histopathologiques et de l'origine du tissu, on distingue les sarcomes des tissus mous 80%, 15 % sous forme de sarcomes osseux et 5 % sous forme de tumeurs conjonctives gastro-intestinales[2],[3]. À l'échelle mondiale, l'incidence du sarcome des tissus mous est d'environ 3 à 4/100 000 personnes par an, ce qui représente 1 % de toutes les tumeurs malignes solides chez l'adulte et plus de 20 % de tous les cancers pédiatriques[4],[5]. La prévalence des sarcomes peut cependant être sous-estimée puisque ceux qui se développent dans les organes parenchymateux sont plus souvent attribués aux organes touchés plutôt qu’aux tissus conjonctifs ou de soutien environnants[6].
Sarcome de Kaposi : tumeur des tissus mous développée aux dépens des vaisseaux sanguins. Le sarcome de Kaposi est induit par un virus de la famille des herpèsvirus, le HHV-8. Il est favorisé par l'immunodépression, en particulier induite par le virus VIH depuis l'émergence du SIDA, étant étroitement lié à une forme épidémique de sarcome de Kaposi. Dans ce cas, sa présence signe le passage au stade SIDA. Il s'agit aujourd’hui de la forme prédominante de sarcome[7].
Sarcome d'Ewing : tumeur dérivée des tissus neuro-ectodermiques, il ne s'agit pas à proprement parler d'un sarcome, mais d'une tumeur de la famille PNET. Le terme historique est cependant resté.
Sarcome gastro-intestinal
Notes et références
↑letcher, C. D. M., Bridge, J. A., Hogendoorn, P. & Mertens, F. WHO Classification of Tumours of Soft Tissue and Bone (IARC Press, 2013).
↑Anttila, S. & Boffetta, P. Occupational Cancers (Springer, 2020).
↑Zhao, X. & Yue, C. Gastrointestinal stromal tumor. J. Gastrointest. Oncol.3, 189–208 (2012).
↑Bray, F. et al. (eds) Cancer Incidence in Five Continents (Lyon: International Agency for Research on Cancer, 2017).
↑F. Brouns, M. Stas et I. De Wever, « Delay in diagnosis of soft tissue sarcomas », European Journal of Surgical Oncology (EJSO), vol. 29, no 5, , p. 440–445 (ISSN0748-7983, DOI10.1016/s0748-7983(03)00006-4, lire en ligne, consulté le )