Parmi les symptômes lors du développement d'un cancer de la gorge, on peut citer un mal de gorge, une voix enrouée, une douleur irradiant jusqu'à l'oreille et/ou une difficulté lors de la déglutition, une toux, une gêne respiratoire, une douleur d'oreille unilatérale. La douleur d'oreille est souvent liée à la présence d'un ganglion au cou douloureux, dur et persistant plus de 3 semaines.[réf. nécessaire]
Diagnostic
Des proliférations de la muqueuse du larynx, en particulier des cordes vocales sont visibles.
L'interrogatoire recherche des signes d'appel (par exemple dyspnée persistante évoluant de plus de trois semaines chez un malade de plus de quarante ans fumeur).
L'examen clinique du larynx se fait par laryngoscopie indirecte (miroir laryngé) ou fibroscope laryngé selon l'aspect macroscopique, siège et extension de la tumeur et mobilité des cordes vocales et des aryténoides. En outre, la palpation de la région cervicale, la palpation des aires ganglionnaires et du larynx (extension tumorale) a lieu.
Un examen paraclinique, la laryngoscopie directe en suspension[9] permet de visualiser la tumeur de préciser son aspect, siège et de réaliser la biopsie.
Un bilan radiologique par TDM (siège et extension de la tumeur, les lésions et adénopathies métastatiques), IRM fournissent un bilan biologique d'extension et permettent la recherche de métastases.
Une échographieabdomino-pelvienne et pan-endoscopie donnent des indications supplémentaires.
En cas d'un résultat positif, une laryngoscopie directe permet de préciser l'envahissement local et de pratiquer la biopsie qui pose le diagnostic de certitude et la nature de cette néoformation.
L'évaluation de la tomodensitométrie et de l'imagerie par résonance magnétique fournissent un bilan d'extension.
L'évolution d'un cancer du larynx sous traitement, dont le but est l'éradication de la tumeur, permettant d'améliorer le pronostic, dépend du choix du traitement.
Le but du traitement est d'éradiquer la lésion, d'éviter les complications et les récidives, de restaurer si possible les trois fonctions du larynx et d'augmenter la longévité.
La combinaison des méthodes, généralement de la radiothérapie et la chimiothérapie, gagne de plus en plus d'importance[18].
Pronostic
Le cancer du larynx présente un pronostic dit intermédiaire. La survie relative à 5 ans est de 60 %[19] à 70 %[3] homme et femme. Il existe de fortes variations en fonction du stade de la maladie et du type de l’atteinte (locale pure, ganglionnaire et/ou métastatique)[20].
Suivi des patients
Le suivi après le traitement est une composante importante des soins apportés aux personnes atteintes de cancer[21].
Des visites de suivi sont recommandées tous les un à trois mois, les deux premières années, tous les trois mois pendant la 3e année et tous les six mois pendant les 4e et 5e années. Ultérieurement, la visite une fois par an est la règle générale.
Les laryngectomisés et leur entourage se sont eux-mêmes organisés. Ces contacts sont aussi importants que le suivi médical, la perte de la voix étant un grave problème psychosocial[22].
Notes et références
↑Gerard J. Tortora et Bryan Derrickson, Principes d'anatomie et de physiologie, 4, , 922 p. (ISBN978-2-8041-5379-3)
↑ a et bGautier Defossez, Sandra Le Guyader-Peyrou, Zoé Uhry, Pascale Grosclaude, Laurent Remontet, Marc Colonna, Emmanuelle Dantony, Patricia Delafosse, Florence Molinié, Anne-Sophie Woronoff, Anne-Marie Bouvier, Nadine Bossard, Alain Monnereau, Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018, 10 p. (lire en ligne)
↑(en) Xiangwei Li, Lei Gao, Hhuijun Li, Jing Gao, Yu Yang, Feng Zhou, Cong Gao, Mufei Li et Qi Jin, « Human papillomavirus infection and laryngeal cancer risk: a systematic review and meta-analysis », J Infect Dis., vol. 207, no 3, , p. 479-88. (PMID23175764, DOI10.1093/infdis/jis698, lire en ligne)
↑(en) A Prüss-Ustün, J Wolf, C Corvalán, R Bos, M Neira, Preventing disease through healthy environments A global assessment of the burden of disease from environmental risks, Paris, World Health Organization 2016, (ISBN978-92-4-156519-6, lire en ligne)
↑Pamela J. Hancock, Joel B. Epstein, Georgia Robins Sadler, Traitements buccodentaires en rapport avec la radiothérapie de la tête et du cou, vol. 69(9), Can Dent Assoc, (lire en ligne), p. 585–90