Saonetsuhiko est une divinité japonaise[1],[2],[3],[4], ancêtre du clan Yamato et figure clé de l'expédition orientale de Jimmu. Il fut le premier seigneur de la province de Yamato et est célèbre pour avoir guidé l'empereur Jimmu à travers la mer lors de son voyage vers l'est.[1]
Il est également connu sous d'autres noms, tels que Shinetsuhiko, Uzuhiko[note 1],[1] et Yamato no Sukune[5].
Saonetsuhiko figure dans deux textes historiques japonais majeurs, le Nihon shoki et le Kojiki[1], et est mentionné dans le Harima Fudoki[2]. Le Nihon Shoki relate sa rencontre avec Jimmu peu après le départ de ce dernier de la province de Hyūga, tandis que le Kojiki place cet événement quinze ans plus tard, après que Jimmu eut traversé plusieurs régions. Les deux textes reconnaissent l'importance de Saonetsuhiko, tant comme premier esprit à offrir ses services à Jimmu que comme ancêtre de prestigieux clans Yamato[1].
Selon le Nihon Shoki, Saonetsuhiko a croisé l'Empereur Jimmu durant sa campagne vers l'est, alors que Jimmu naviguait hors de la province de Hyūga. Près des détroits de Hayasui, Jimmu aperçut Saonetsuhiko pêchant depuis le dos d'une tortue, ou selon une autre version, depuis un petit bateau, en utilisant des voiles ou des ailes. Interrogé sur son identité, Saonetsuhiko se présenta comme un kunitsukami, démontrant sa profonde connaissance des voies maritimes. Cette interaction marqua la première utilisation du terme désignant les dieux locaux de la terre dans le shintoïsme[1]. Il offrit ses services à Jimmu, qui le fit monter à bord de son bateau avec la pointe d'une perche, acte à l'origine de son nom, Saonetsuhiko, signifiant « homme-racine-de-perche »[1],[2],[6].
Saonetsuhiko a joué un rôle crucial dans l'expédition orientale de Jimmu. Il a révélé une divination magique pratiquée par Jimmu pour défaire un groupe de quatre-vingts bandits à Shiki, dans le Yamato. Cette divination exigeait de collecter de la terre du mont sacré Kagu. Saonetsuhiko, avec un groupe d'élite, s'est infiltré derrière les lignes ennemies pour récupérer cette terre. En outre, en tant que stratège militaire, il employait une « armée faible » en guise de leurre pour attirer les ennemis, avant de les surprendre avec une « armée forte »[1].
↑Yōko, « Revisiting Tsuda Sōkichi in Postwar Japan: “Misunderstandings” and the Historical Facts of the Kiki », Japan Review, no 34, , p. 139–160 (ISSN0915-0986, lire en ligne)
↑ ab et cToshio Akima, « The Origins of the Grand Shrine of Ise and the Cult of the Sun Goddess Amaterasu Ōmikami », Japan Review, vol. 4, no 4, , p. 143 (ISSN0915-0986, JSTOR25790929)
↑(en) Norinaga Motoori, The Poetics of Motoori Norinaga: A Hermeneutical Journey, University of Hawaii Press, (ISBN978-0-8248-3078-6, lire en ligne), p. 191
↑« Book III », Nihongi: Chronicles of Japan from the Earliest Times to A.D. 697, Volume 1 (consulté le ) (called Kami-ya-wi-mimi in this source)
↑ a et b(en) Chamberlain, Basil, [SECT. LXV.—EMPEROR SŪ-JIN (PART III: STORY OF OHO-TATA-NE-KO'S BIRTH)] (The Kojiki), Read before the Asiatic Society of Japan on April 12, May 10, and June 21, 1882, reprinted in 1919 (lire en ligne), p. 219 :
« His Augustness Oho-tata-ne-ko ... was the ancestor of the Dukes of Miwa and ofuruf the Dukes of Kamo. »
↑(en) Tomoaki Takano et Hiroaki Uchimura, History and Festivals of the Aso Shrine, Aso Shrine, Ichinomiya, Aso City., Aso Shrine,
↑(en) Allan G. Grapard, The Protocol of the Gods: A Study of the Kasuga Cult in Japanese History, University of California Press, (ISBN978-0-520-91036-2, lire en ligne)
↑(en) Tenri Journal of Religion, Tenri University Press, (lire en ligne)