Revenu à Florence, ses premières œuvres empruntent encore les conventions typiques de la manière romaine, comme dans sa Résurrection à Santa Croce (1565). Sa personnalité de peintre émerge quand il s'oriente vers une simplification de son style par retour à la simplicité et à la sobriété du début du Cinquecento florentin. C'est une forme de purisme qu'il maintient jusqu'à ses œuvres plus tardives et qui caractérise la peinture florentine au moins jusqu'à l'arrivée en ville de Pietro da Cortona.
Il est accueilli à la cour des Médicis et participe activement à la vie de la compagnia di San Luca, en préparant les obsèques de Michel-Ange, ensuite en peignant la fresque de La Construction du Temple de Salomon dans la chapelle de la compagnie à la Santissima Annunziata.
Dans les années 1570, déjà impressionné par le climat spirituel qui suit le Concile de Trente, il commence une peinture aux coloris doux et aux compositions familières, qui rappelle Andrea del Sarto et les Florentins du XVe siècle[1]. Il travaille au Studiolo de François Ier de Médicis, où ses peintures révèlent ses choix formels, manifestes même dans une série de retables en diverses églises florentines : la Résurrection de Lazare à Santa Maria Novella (1576), le Martyre de saint Étienne dans l'église Saints-Gervais-et-Protais (1579), le Christ au Jardin des Oliviers à l'église Santa Maria Maddalena de la Pazzi (1591), la Vision de Saint Thomas d'Aquin à San Marco (1593) et l'Annonciation à Santa Maria Novella (1603).
Son fils Tiberio Titi (Florence, 1578-1637) fut également un peintre apprécié.
Descente de croix, plume, lavis brun et gouache blanche, H. 0,215 ; L. 0,176 m, Beaux-Arts de Paris[4]. Cette feuille est à mettre en relation avec le tableau de La Déposition du Christ, signé et daté des années 1590 (localisation inconnue)[5].
Le Christ mort pleuré par la Vierge, saint Jean-Baptiste, sainte Catherine d'Alexandrie et Baldassare Suarez (1575-1580), huile sur bois, 200 × 168 cm, galerie de l'Académie, Florence. Commande de Baldassare Suarez, chevalier de l'Ordre de saint Étienne, pour la chapelle de la Forteresse de Basso[6].
Portrait posthume de Nicolas Machiavel, huile sur toile, Palazzo Vecchio, Florence
Vision de St Thomas Aquin (1593), huile sur panneau, 362 × 233 cm, Couvent San Marco, Florence[7]
↑ a et bRiccardo Spinelli, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p. 666
↑Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le Baroque à Florence, Beaux-arts de Paris les éditions, , p. 18-20, Cat. 1
↑Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Éditions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 372