La commune s'étend sur 7,73 km2. Elle présente une partie sur la plaine et une partie en montagne.
Urbanisme
Typologie
Au , San-Nicolao est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Penta-di-Casinca[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (51,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), zones urbanisées (16,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), cultures permanentes (3,6 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Lieux-dits, hameaux et écarts
San-Nicolao est historiquement constitué de huit hameaux qui forment la commune[9] :
le hameau de Castellana ;
le hameau de Fano ;
le hameau de Mucchio ;
la marine de la Padulella, devenue aujourd'hui la station balnéaire de Moriani-Plage ;
le hameau de Piedigrado ;
le hameau de Raggia, aujourd'hui à l'état de ruine ;
le hameau de Ribbiola ;
le hameau de Rusticaccia, aujourd'hui disparu.
Voies de communication et transports
Voies routières
Moriani-Plage est traversé par la RT 10 (ex-RN 198) qui relie Bonifacio et Casamozza par le littoral.
La commune se nomme San-Nicolao en référence à saint Nicolas (San Nicola en italien, San Nicolaiu en corse).
En corse, la commune se nomme Santu Niculaiu di Moriani (prononcé [sɑ̃ŋ.tu ni.gu.ˌlaː.ju i mo.ˈrjɑ̃ː.ni]). Le nom de Moriani-Plage a été donné à la marine de la Padulella (marais) lors de sa transformation en station balnéaire au XXe siècle.
La marine de la Padulella était constituée du tour génoise (aujourd'hui détruite) et d’entrepôts qui en faisait le débouché maritime des productions de la Castagniccia.
L'histoire locale est notamment marquée par l'embarquementle 7 juillet 1739 d'une partie des chefs de la seconde insurrection contre la république de Gênes à la marine de la Padulella : Luigi Giafferi et son fils Agostino, Giacinto Paoli et son fils Pascal âgé de 14 ans, Gian Giacomo (dit Castineta), Giuseppe Maria et Francesco Saverio Ambrosi, Antonio Francesco Giappiconi, Francesco Maria Natali, Marco Pasqualini, Carlo Giovanni Dionisi, Pietro, fils de Don Patrizio, Pietro Giovannoni, Antonio Cristini, Gian Paolo Colombani, Antonio Francesco Filippi, Gian Andrea Celli, Gian Carlo et Odoardo Ciavaldini, Don Pietro Orsini, Marc’Antonio Limperani, Antonio Serpentini, Paolo Felice Recconi, Orso Martino Albertini, Gian Maria Poletti, les pères Benedetto, Donati, Michelangelo.
La paroisse de San-Nicolao a été érigée en commune en 1790[9].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2021, la commune comptait 2 033 habitants[Note 3], en augmentation de 6,94 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,8 % la même année, alors qu'il est de 29,2 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 940 hommes pour 1 091 femmes, soit un taux de 53,72 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,04 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[16]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,9
90 ou +
3,5
11,6
75-89 ans
12,9
20,2
60-74 ans
21,2
20,1
45-59 ans
19,9
16,3
30-44 ans
15,6
12,3
15-29 ans
12,1
17,6
0-14 ans
14,8
Pyramide des âges du département de la Haute-Corse en 2021 en pourcentage[17]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
1,9
9,1
75-89 ans
11
18,9
60-74 ans
19
20,4
45-59 ans
20,4
18,6
30-44 ans
18,7
16,5
15-29 ans
15,1
15,6
0-14 ans
14
Enseignement
San-Nicolao est pourvu d'une école maternelle et d'une école élémentaire toutes les deux publiques qui se trouvent à Moriani-Plage près de la Mairie.
Don Giovanni de Battisti, chanoine, auteur en 1731, du Progetto conciliativo, proposant une large autonomie de la Corse au sein de la république de Gênes
Dominitio de Battisti, médecin à Gênes et à Venise
Marc Antonio Giappiconi, originaire de la Venzolasca di Santa Lucia di Moriani établi au Fano, colonel au service de la république de Venise, membre du gouvernement national à partir de 1764.
D'argent au buste de saint Nicolas au naturel surmonté d'une branche de lin accostée d'un rameau d'olivier à senestre et à dextre d'une branche de châtaignier, accompagné en pointe de huit étoiles d'or sauf la première et la huitième d'argent.(?)
Ornements extérieurs
Couronne murale.
Devise
Sine conventu eventus.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Notes et références
Notes
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Penta-di-Casinca, il y a deux villes-centres (Penta-di-Casinca et San-Nicolao) et cinq communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.