Le village de Saint-Thomas-en-Argonne se situe en Argonne, dans le nord-est de la Marne. Il appartient à l'arrondissement de Sainte-Menehould et au canton de Ville-sur-Tourbe. La limite occidentale de la commune, avec Servon-Melzicourt, est marquée par l'Aisne. C'est au sud de Saint-Thomas que s'y jette la Biesme. Le village est desservi par la route départementale 666[1].
L'Aisne est un cours d'eau naturel navigable de 256 km de longueur, traversant les cinq départements Meuse, Marne, Ardennes, Aisne, Oise. Elle est un affluent de rive gauche de l'Oise, ce qui fait d'elle un sous-affluent de la Seine[3].
La Biesme, d'une longueur de 28 km, prend sa source dans la commune de Beaulieu-en-Argonne et se jette dans l'Aisne sur la commune, après avoir traversé neuf communes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 873 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montcheutin_sapc », sur la commune de Montcheutin à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 721,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,5 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Saint-Thomas-en-Argonne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sainte-Menehould, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (45,9 %), forêts (31,1 %), prairies (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Altare de Sancto Thoma (1096) ; « Ecclesia Sancti Thome secus castellum Viennense » (1126) ; « Ecclesia Sancti Thome prope castrum Viennense » (1154) ; Sanctus Thomas de Vienna, Sanctus Thomas juxta Viennam (1184) ; Sanctus Thomas juxta Viayne (1303-1312) ; Sanctus Thomas juxta Vienne (1346) ; Bel-Air-sur-Aisne (1793) ; Montaisme [lisez Montaisne (1794)[17].
Saint-Thomas est un hagiotoponyme qui fait référence à l'apôtre Thomas.
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Pendant la Révolution française, la commune, alors nommée simplement Saint-Thomas, a porté provisoirement le nom de Bel-Air-sur-Aisne et de Mont-Aisne[18]. C'est en 1921 que fut ajouté -en-Argonne au nom de la commune[18].
Le village est totalement détruit au cours de la Première Guerre mondiale[19]. La reconstruction de Saint-Thomas a lieu dans les années 1920 ; celle de la mairie s'est faite avec l'aide de la commune de Courbevoie[20] qui a donné le nom du village à une de ses rues.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2022, la commune comptait 37 habitants[Note 4], en évolution de −2,63 % par rapport à 2016 (Marne : −1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'église Saint-Thomas est détruite comme l'ensemble du village durant la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite après la guerre par l'architecte M. Gallot et l'entrepreneur Émile Noël. Son inauguration au lieu en 1925. L'escalier de 1823 est le seul vestige de l'ancienne église[27].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Arrêté préfectoral du 3 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, de la Communauté de communes de la région de Givry-
en-Argonne et de la Communauté de communes de la région de Sainte-Ménehould en y incluant les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 bis, , p. 16-24 (lire en ligne [PDF]).