Du fait de la proximité d’une frontière mouvante, Saint-Léger a eu une histoire bouleversée, passant d'un royaume à une république et vice-versa avant de retrouver finalement la République française. Un passé mouvementé qui explique aujourd'hui une curiosité administrative, puisque le village de Saint-Léger appartient aux Alpes-Maritimes, alors que sa forêt communale, sur le massif en face est situé dans le département des Alpes-de-Haute-Provence.
Jusqu'en 1760, date du traité de Turin, la vallée de la Roudoule et Saint-Léger appartiennent à la France et font partie de la Provence. Le , Saint-Léger revient au comté de Nice, possession du roi de Piémont-Sardaigne (les gens continuent quand même à parler le provençal).
De 1793 à 1814, Saint-Léger redevient français, puis sarde de 1814 à 1860. En 1823, des bornes sont placées tout le long de la frontière ; elles séparent aujourd'hui les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes. En 1860, les 38 votants inscrits à Saint-Léger votent à l'unanimité le "OUI" pour le rattachement à la France, bien que les résultats aient été remis en cause en raison de la pression des troupes françaises et des accords déjà conclus entre Napoléon III et Cavour à Plombières.
Pendant l'occupation allemande, le village accueille nombre des personnes persécutées, du fait de leurs convictions religieuses (Médaille des Justes, décernée par l'État d'Israël en 1989) ou de leurs opinions politiques.
Jean VERCELLI né en 1925 à St Léger, abattu à Guillaumes (Alpes-Maritimes) le ouvrier agricole, célibataire, maquisard ORA
Le jeune Jean VERCELLI avait rejoint la zone libérée de Beuil-Guillaumes-Valberg au début de . Lors des combats contre les colonnes allemandes voulant forcer les barrages établis par les FFI, il aurait été capturé au col de Roua et exhibé à l'entrée de l'ennemi dans le village de Guillaumes le . Il fut torturé en tant que "terroriste" puis abattu sur la route de Bouchanières deux jours plus tard. Une plaque rappelant son sacrifice est apposée en bordure de la route. Les allemands ayant peur de tomber dans une embuscade ont fait demi-tour à cet endroit.
Géographie
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Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 036 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Péone », sur la commune de Péone à 15 km à vol d'oiseau[3], est de 7,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 013,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 31 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Au , Saint-Léger est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (53,8 %), forêts (34,6 %), prairies (9,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,2 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
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Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Jacques-le-Majeur, de style roman rustique. La façade porte un ex-voto de 1717 rappelant les réparations de l'église par « Raphaël Douhet, à la suite d'un vœu le fit ! ». On trouve à l'intérieur une peinture sur bois représentant la Sainte Famille et la statue de saint Jacques portant une écharpe tricolore d'un conventionnel. L'église a été restaurée en 1963. On lui a adjoint des contreforts.
Borne frontière entre le royaume de France et le comté de Nice qui se trouvait au col de Saint-Léger et qui a été déposée face à la mairie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )