Saint-Jean-Ligoure

Saint-Jean-Ligoure
Saint-Jean-Ligoure
Le château de Chalucet.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes Pays de Nexon-Monts de Châlus
Maire
Mandat
Didier Marcellaud
2020-2026
Code postal 87260
Code commune 87151
Démographie
Population
municipale
489 hab. (2022 en évolution de −7,39 % par rapport à 2016)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 41′ 24″ nord, 1° 18′ 47″ est
Altitude Min. 226 m
Max. 395 m
Superficie 30,30 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Condat-sur-Vienne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Jean-Ligoure (Sant Joan Ligora en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Localisation

Situation de la commune de Saint-Jean-Ligoure en Haute-Vienne.

Hydrographie

La commune est traversée par la Ligoure.

Hameaux et écarts

La commune compte plusieurs villages, hameaux, écarts, lieux-dits : Esselet, Samie, les Champs, Lalet, la Ribeyrolle, Laplaud, Labrousse, le Pertuis, Chabreuil, l'Age du Bois, Luret, Lauterie, les Plagnes, etc.

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 052 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nexon à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

Typologie

Au , Saint-Jean-Ligoure est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,9 %), zones agricoles hétérogènes (39,9 %), forêts (7,1 %), terres arables (6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Saint-Jean-Ligoure est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Briance, la Roselle, la Breuilh et la Ligoure. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[16],[14]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) « Ligoure », approuvé le [17].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Jean-Ligoure.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[18]. 32,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[19].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Toponymie

Histoire

Protohistoire

Un atelier de bijoux en lignite (jais) datant de la fin du IVe - début Ve siècle av. J.-C. (phase tardive du Premier âge du fer) été trouvé à Chalucet[20].

Moyen-Âge

Sur son territoire se trouve le château de Chalucet (ou Chalusset).

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Léon Cacoye PCF  
2001 2008 Michèle Gualde    
2008 En cours Didier Marcellaud[21] PS  
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale

Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[22].

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

En 2022, la commune comptait 489 habitants[Note 3], en évolution de −7,39 % par rapport à 2016 (Haute-Vienne : −0,68 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7179399479491 0261 0261 0361 0631 056
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0541 0121 0101 0151 0461 0691 0911 0731 071
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0731 0801 055945897849818740721
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
653572448481436419413411500
2018 2022 - - - - - - -
503489-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique
Église Saint-Jean-Baptiste

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Les principales personnalités liées à la commune sont les suivantes :

  • Arnaud Bernard et Bernard de Jaunhac qui ont en 1132 été les premiers bâtisseurs du château de Chalucet à la demande d'Eustorge évêque de Limoges sur les terres de l'abbaye de Solignac. L'abbé de Solignac était également de la famille Bernard, branche cadette des vicomtes de Limoges descendante de Charlemagne ;
  • Géraud de Maulmont, conseiller de la vicomtesse de Limoges, ministre de Philippe le Bel, chapelain particulier du pape. Il a reconstruit entièrement le château haut de Châlusset pour en faire la plus grande forteresse limousine sous la forme d'un palais richement équipé ;
  • Perrot le Béarnais, chef de routiers du parti anglais qui s'empara de la forteresse à la fin du XIVe siècle ;
  • Henry de Sully (1282-1336) qui reçut Châlusset en apanage, neveu de Henri de Sully, archevêque de Bourges, bâtisseur de Notre-Dame de Paris ;
  • Aimeric de Lur, fondateur de l'hôstel (petit-château) sur la motte castrale de Saint-Jean-Ligoure époux avant 1160 de Agnes, fille de Pierre Bernard, lui-même fils du premier bâtisseur de Châlusset, auteur de la famille de Lur-Saluces, propriétaire pendant cinq siècles jusqu'en 1999 du Château-Yquem ;
  • Henri IV, roi de France qui fut seigneur de Châlusset, héritage des d'Albret par sa mère reine de Navarre et vicomtesse de Limoges ; les d'Albret étaient les descendants des Sully ;
  • le général Georges de Vanteau, héritier, dans la seconde moitié du XIXe siècle, de l'hôstel des Lur, abrita dans les communs une écurie de chevaux de courses ;
  • le docteur en médecine et pharmacie Michel Legros, l'un des inventeurs du vaccin contre les piqûres de serpent, venait passer ses vacances au début du XXe siècle dans l'ancienne maison Roche (famille de sa mère), face à l'entrée de l'hôstel de Lur, appelé le château de Saint-Jean-Ligoure.
  • Pierre-Benoît de Jumilhac (1611-1682), musicologue, y est né.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Christian Chevillot, « Le site protohistorique de Chalucet, commune de Saint-Jean-Ligoure (Haute-Vienne). Bilan de dix-huit années de recherche », dans Aquitania, 1984, tome 2, p. 3-35, (ISBN 2-86781-031-0) (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  3. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

  1. Carte IGN sur Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Jean-Ligoure et Nexon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Nexon » (commune de Nexon) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Nexon » (commune de Nexon) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Jean-Ligoure ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Jean-Ligoure », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Haute-Vienne », sur haute-vienne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  17. « Les Plans de prévention des risques approuvés en Haute-Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne, (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  20. Christian Chevillot, « Un atelier de bracelets en lignite décorés à Chalucet (Saint-Jean-Ligoure, Haute-Vienne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 73, no 1,‎ , p. 422-436 (lire en ligne, consulté le ).
  21. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
  22. Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris, consulté le .
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
  27. a et b « Eglise Saint-Jean-Baptiste », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).

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